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17-03-2022

Reprendre en main sa com, le défi des Jeunes agriculteurs

Les Jeunes agriculteurs du Nord-Pas de Calais ont renouvelé leur bureau le 11 mars à Arras. Au menu de leur AG : la communication et l’image de l’agriculture donnée dans les médias.

Quentin Destombes (au centre) entouré du nouveau bureau des Jeunes agriculteurs Nord-Pas de Calais, le 11 mars à Artois Expo. ©LDG

« Quand on me demande pourquoi les veaux sont enfermés dans les cases veaux, j’explique que c’est comme pour les bébés : on ne les met pas dans un grand lit tout de suite ! » Derrière la table aux côtés de deux autres intervenants, Caroline Piat répond aux questions de l’après-midi. « Comment reprendre notre communication en main ? » C’était le thème de débat choisi par les JA Nord-Pas de Calais, vendredi 11 mars, à Artois Expo pour animer leur assemblée générale.

Après avoir élu un nouveau bureau et un nouveau président en la personne de Quentin Destombes (voir page 19), l’assistance a écouté trois invités : Caroline Piat, éleveuse à Roncq et nouvelle présidente du Savoir vert (voir page 18), Camille Calvos, future agricultrice du Douaisis, et Alexis Degroote, journaliste à La Voix du Nord.

Question de timing

« Il faut savoir que comme chez les agriculteurs, il y a de moins en moins de journalistes… », commence ce dernier. Sous-entendu : ceux-ci ne délaissent pas l’agriculture, mais n’ont pas toujours le temps adéquat pour lui consacrer la place qu’elle mérite. « Les médias en général ne délaissent pas l’agriculture, on sait que vous êtes l’une des premières forces économiques régionales. Les journalistes ne sont pas des méchants. On est là pour apporter de faits, pas pour porter un jugement. Quand on publie un papier sur une manifestation d’agriculteurs, c’est vrai qu’il y a forcément des commentaires en ligne qui disent que les agriculteurs se plaignent tout le temps. Mais je vous rassure : c’est pareil quand on parle des enseignants ! »

« Vous êtes forts pour reformuler nos phrases, ironise Camille Calvos, piquante. On se rend parfois compte qu’on n’a pas été compris, et qu’on a reformulé nos propos… Et au bout du compte, on ne vous fait plus confiance ! On préfère les interventions en direct. Là au moins il n’y a pas de déformation possible. »

Réponse du journaliste : « À La Voix du Nord, un papier fait 2 500 signes, on doit forcément tailler dans le vif à un moment ! »

Parler simple

Et de conclure : « Ce qui est important pour nous, c’est que vous parliez simple. Vous avez votre jargon, votre manière de travailler… Mais si moi je ne comprends pas, comment vais-je retranscrire cela ? Si nos écrits doivent intéresser nos lecteurs, il faut que votre discours soit limpide. J’ai réussi une interview quand une relation de confiance s’est instaurée entre moi et la personne. Si je sors d’une entrevue en me disant qu’elle n’est pas crédible, c’est raté. Et si la personne en face se dit la même chose de moi, c’est pareil. Moi je ne communique pas, j’informe. » 

Lucie De Gusseme

Lire aussi : Formation FDSEA : comment communiquer efficacement ?

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assemblée générale communication jeunes agriculteurs médias

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