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C’est l’un des programmes télé les plus suivis chaque année. Les audiences de Koh-Lanta cartonnent et rassemblent généralement plus de 6 millions de téléspectateurs par épisode, diffusés les vendredis soirs. Le jeu d’aventures fête cette année ses vingt ans. Sa nouvelle saison, tournée en Polynésie française, débute ce vendredi 12 mars sur TF1. Fait insolite, elle réunit deux agriculteurs parmi les vingt candidats.Â
Récemment installée sur la ferme familiale, située en Franche-Comté, Laure gère un troupeau de 80 vaches laitières au sein de la zone de l’appellation d’origine protégée (AOP) Comté. “Nous élevons des bovins de race Simmental, typiques de la région, explique l’agricultrice de 26 ans. Notre lait sert à la production du fromage Comté mais aussi du Morbier.” L’exploitation couvre 250 ha au total. Laure cultive ces terres avec son père.Â
Si elle a souhaité intégrer Koh-Lanta, c’est “pour connaître et dépasser” ses limites. “Lorsque que les premières étapes de ma candidature ont été validées par la production, j’ai vu de la fierté dans les yeux de mon père, confie Laure. Je culpabilisais un peu de le laisser seul sur la ferme pour participer au jeu, mais j’ai franchi le cap et nous nous sommes organisés pour le travail. Cette parenthèse nous a finalement rapproché.”
Très sportive et constamment active sur l’exploitation, la jeune femme s’est surtout préparée à affronter la survie avant son départ. “Je me suis documenté pour apprendre à allumer un feu dans la nature et construire une cabane, avoue-t-elle. On peut dire que mon métier m’a aidé durant l’émission : le fait de ne jamais rien lâcher et de vivre au quotidien à l’extérieur, peu importe la météo, par exemple.”
Voilà qui en dit long sur son mental d’acier. Sans en dévoiler plus sur son parcours dans Koh-Lanta, Laure retient avant tout le voyage hors normes qu’elle a pu faire à l’autre bout du monde. “Je n’ai pas l’habitude de quitter ma ferme, mes seules grandes vacances avaient été jusqu’alors dans le sud de la France. J’ai découvert des paysages à couper le souffle…”
L’autre Robinson agriculteur de la compétition est Arnaud. Lui aussi a repris l’exploitation familiale, située en Moselle, entre Nancy et Metz, après avoir été ambulancier pendant dix ans. “Je cultive 170 ha environ, surtout des céréales, indique-t-il. À mon retour sur la ferme, j’ai créé un atelier de poules pondeuses, avec 60 volailles, et une activité de maraîchage bio. Je me suis lancé dans la vente directe de paniers fermiers et j’envisage d’ouvrir à l’avenir un petit magasin.”
Pour ce père de quatre enfants, figurer dans le casting de Koh-Lanta est ni plus ni moins “la concrétisation d’un rêve” selon ses propres mots. “Cela faisait dix ans que je tentais de participer, révèle Arnaud. Y parvenir était déjà une belle victoire.” Avec sa participation tant attendue, le candidat de l’Est était “surmotivé“. “Pour ma préparation, je me suis remis à la piscine et fait pas mal de course à pied, fait part celui qui entraîne également l’équipe de foot de sa commune. Mentalement, j’étais prêt, même si Koh-Lanta reste un grand saut dans l’inconnu…“
Durant son séjour en Polynésie, l’agriculteur baroudeur a mis sa famille à contribution. Ses champs ont été entretenus par son père et son beau-père. “Le tournage a eu lieu en fin d’année 2020, informe-t-il. Ils se sont chargés du travail du sol, des semis de blé et du ramassage des Å“ufs.” Comme Laure, Arnaud estime qu’être agriculteur a été “un atout” sur les plages désertes. “Nous avons le sens de la terre, de l’effort et ne craignions pas la vie sauvage, évoque le maraîcher. Devoir faire ses besoins en pleine nature par exemple, ça ne m’inquiétais pas. Lorsqu’on travaille dans les champs en tracteur et que l’on est trop loin de la ferme, on n’y retourne pas rien que pour ça…” Être un aventurier de Koh-Lanta, comme être agriculteur, ne s’improvise décidemment pas !
L’Odysée d’Arnaud, Laure et des autres candidats dans le Pacifique est à suivre tout le printemps sur le petit écran.
Simon Playoult