La production de gelée royale par le binôme homme – abeille
08-08-2023
Actualité
Consommation
Si ce sont les abeilles qui produisent la gelée royale, l’élevage de colonies en vue de cette production nécessite de nombreuses interventions humaines. De la ruche au petit pot, découverte du processus de A à Z.
D’abord, un petit point sur ce qu’est la gelée royale. Car contrairement au miel, produit par les abeilles à partir du nectar des fleurs, la gelée royale est sécrétée par les jeunes ouvrières (dotées de glandes qui leur permettent de synthétiser le miel et le pollen en gelée) en vue de nourrir les reines et les jeunes larves. C’est cette nourriture spécifique qui fabrique les reines, en leur conférant notamment un système reproducteur complet.
À la Miellerie du Coin perdu, à Noordpeene (62), chez Alain Collet, une cinquantaine de ruches sont dédiées à l’élevage d’abeilles pour la production de gelée royale. Une espèce différente de celles qui produisent le miel : d’origine italienne, elle est plus jaune, plus populeuse aussi et moins bonne productrice de miel.
À l’issue des différentes étapes détaillées ci-contre, la production sera commercialisée sous la marque Gelée royale française dans des petits pots numérotés et vendue 2 000 euros le kilo quand on peut trouver des gelées royales d’importation à 150 euros le kilo. « Pas la même qualité ni les mêmes conditions de conservation », prévient Alain Collet. La qualité d’une gelée royale s’analyse notamment à travers la quantité et la qualité des sucres qui la composent : si on y trouve du saccharose, par exemple, cela indique nettement qu’elle a été frelatée. On analyse aussi le taux d’humidité et celui de 10-HAD (ou acide 10-hydroxy-2-décénoïque), hormone prétendue être à l’origine des bienfaits sur la santé humaine en termes de renforcement des défenses immunitaires notamment. Elle serait à l’origine de la taille et de la longévité des reines.