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Quelque 200 000 automobilistes empruntent l’A1 chaque jour – c’est d’ailleurs l’une des autoroutes les plus fréquentées de France – et d’ici quelques jours ils devront s’armer de patience puisqu’un chantier va débuter pour une durée de huit mois.
D’abord dans le sens Paris – Lille, du 15 septembre jusqu’en décembre, les quatre kilomètres entre Seclin et Templemars feront l’objet de travaux d’amélioration du réseau d’assainissement qui s’inscrivent dans un plan de requalification environnementale de l’autoroute. Puis de décembre jusqu’au printemps, ce sera le même tronçon, mais dans le sens inverse, qui sera concerné.
L’objectif affiché : protéger la ressource en eau. L’endroit n’a donc pas été choisi au hasard puisqu’il est à proximité des champs captants du sud de la métropole lilloise qui alimentent nos robinets. Ces eaux peuvent, en effet, être altérées par des pollutions chroniques (contacts avec le carburant ou les pneus ou encore les rejets des pots d’échappement) mais aussi par des pollutions accidentelles (poids lourds transportant des produits chimiques).
Concrètement, “des fossés étanches vont être créés de part et d’autre de l’autoroute avec une couche de végétaux et matériaux qui permettront de dépolluer l’eau pluviale en partie sur place. Cette eau rejoindra ensuite un premier bassin de traitement avant d’être transférée dans un second bassin d’infiltration”, indique Xavier Matykowski, directeur adjoint d’ingénierie routière à la Direction interdépartementale des routes Nord (DIRN). Ces deux bassins seront construits sur la zone Unexpo de Seclin. “Avec ce système, nous nous assurons une qualité de l’eau encore meilleure”, avance Fabienne Decottignies, secrétaire générale de la préfecture.
La DIRN en profitera aussi pour améliorer la sécurité routière en élargissant, notamment, la bande d’arrêt d’urgence mais également pour procéder à des “aménagements éco-paysagers”. Ces travaux, dont le coût revient à 9,2 millions d’euros, sont entièrement pris en charge par l’État.
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Pour limiter la gêne, les trois voies de circulation seront maintenues durant les travaux, mais réduites. Ainsi au lieu de trois voies d’une largeur de 3,5 mètres, les automobilistes rouleront sur deux voies de 2,8 mètres et la voie de droite, d’une largeur de 3,2 mètres sera réservée aux poids lourds qui auront interdiction de dépasser sur la portion en travaux. La bande d’arrêt d’urgence, elle, sera neutralisée.
Pour assurer la sécurité de tous, la vitesse sera réduite à 70 km/h sur cette zone. “C’est aussi l’occasion de rappeler qu’il est intéressant de covoiturer”, insiste Fabienne Decottignies.
D’autres infos sur le site de la DIR Nord.
Hélène Graffeuille