« La précarité menstruelle ne touche pas que les personnes dans les établissements scolaires publics. Elle touche aussi les personnes qui sont dans des établissements privés. »
C’est avec ce constat en tête que Mélanie Dehay, 24 ans, Philippine Langlet, 22 ans, et Maïween Balc’hou, 19 ans se sont lancé dans un projet : l’installation d’un distributeur de protections périodiques à l’Institut Saint-Éloi de Bapaume. Le tout gratuitement et dans le cadre d’un projet scolaire.
En effet, c’est dans le cadre d’un projet de communication que les trois jeunes femmes se sont lancé dans l’aventure.
« On voulait un projet qui montre aussi qu’il y a de plus en plus de femmes dans le monde agricole et qu’on est capable de faire le même boulot que les hommes. Au-delà de l’aspect financier, on a aussi pensé aux oublis possibles et qui arrivent à tout le monde », explique Mélanie Dehay.
Car le fait est que, même si elles sont plus nombreuses, les filles représenteraient selon les étudiantes entre 10 et 15 % des étudiants de l’institut qui compte quelque 500 élèves.
« Et d’une classe à l’autre ça peut être du tout au tout ! En BTS ACSE c’est paritaire mais dans d’autres formations, il n’y a qu’une seule fille sur 25 élèves ! » Aussi, rendre visible le problème de la précarité menstruelle, c’est aussi rendre visibles les filles.
Pour financer ce projet, le trio a mis à contribution des producteurs locaux pour réaliser des paniers gourmands aux moments des fêtes. L’argent de la vente est rentré dans la cagnotte, mais il fallait un peu plus que ça…« On a contacté beaucoup de structures différentes mais on a essuyé beaucoup de refus. Finalement, à notre plus grand étonnement, c’est le député de notre circonscription, Emmanuel Blairy, qui a été le plus enthousiaste et a proposé de nous aider. Résultat, au lieu d’un seul distributeur, il y en aura trois (les deux supplémentaires sont en cours d’acheminement) », sourit Mélanie Dehay.
De plus, ce financement inattendu va permettre de renflouer les distributeurs pendant quelques temps. Deux agents de service du lycée se chargeront de l’approvisionnement.
Pour les jeunes femmes, c’est leur dernière année d’étude à l’Institut. « Par la suite, on espère que le lycée ou des étudiants s’empareront du projet pour le faire perdurer le plus longtemps possible. »
Eglantine Puel
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