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Lorsqu’on arrive au Mont de la Louve, impossible de ne pas remarquer les hirondelles qui tourbillonnent autour des équidés. « Tout le monde est le bienvenu ici, les humains comme les animaux ! », s’exclame Victoire Rossi, qui gère les lieux avec son mari Thomas Greuez depuis 2017. Situé dans un cadre enchanteur qui s’étale sur environ 18 hectares de prairies vallonnées, ce centre équestre datant du XVIe siècle est une destination incontournable pour les passionnés d’équitation, mais aussi pour les touristes souhaitant profiter des plages environnantes.
« À la base, on rêvait juste d’une maison avec deux boxes pour nos chevaux respectifs. Et puis la vie en a décidé autrement », raconte Victoire. Cavalière depuis l’âge de 8 ans, elle assure avoir trouvé en Thomas un partenaire idéal pour partager sa passion. Ensemble, ils passent un Bac CGEH (Conduite et gestion de l’entreprise hippique) en 2014, avant de racheter le Mont de la Louve trois ans plus tard, en 2017.
Aujourd’hui, le centre équestre a trouvé son rythme de croisière. Il accueille entre 20 et 25 chevaux en pension tout au long de l’année et compte entre 90 et 100 licenciés. Le centre met à disposition de ses adhérents une vingtaine de chevaux de races variées, comme le Barbe, le Selle Français ou le Lusitanien. « On a sélectionné nos chevaux pour leur polyvalence et leur capacité à s’adapter à diverses activités », précise la cavalière.
Et des activités, ce n’est pas ce qui manque au Mont de la Louve ! Le centre propose une gamme complète d’activités équestres, adaptées aux débutants comme aux cavaliers confirmés. Les cours collectifs et particuliers sont dispensés durant l’année scolaire par une monitrice agréée, tandis que les stages de vacances et les balades à cheval offrent des expériences inoubliables aux cavaliers de passage. « Notre particularité, c’est qu’on fait du loisir. Mais on demande quand même un niveau d’équitation minimum. On demande par exemple un galop 3 pour partir en extérieur. C’est une question de sécurité », souligne Victoire.
Les services incluent également des pensions, du débourrage et du dressage, ainsi que des activités pour enfants comme des baptêmes à poney et des goûters d’anniversaire. Le centre organise une ou deux fois par an des stages d’éthologie, animé par Édouard Lepoutère, comportementaliste équin reconnu. Prochainement, des animations autour des nichoirs à hirondelles et des plantes sauvages seront mises en place, reflétant la volonté des propriétaires du lieu d’ouvrir le centre à « des activités non équestres ».
Le centre est équipé de nombreuses installations : un manège couvert, une carrière, un rond de longe, des paddocks, ainsi que 50 boxes pour les chevaux. Un terrain de cross permet également aux cavaliers de s’entraîner sur des obstacles variés. « On veut que ce soit un lieu chaleureux et convivial. Où les cavaliers et cavalières viennent pour passer un moment de détente », ajoute Victoire.
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Le Mont de la Louve propose trois gîtes, disponibles à la location via Airbnb. « Les locataires de gîtes viennent pour l’ambiance équestre. Ici, on privilégie le calme, c’est un lieu où on se ressource », explique Victoire. Le centre dispose également d’un service de pension temporaire pour les chevaux, « un AirBnb pour chevaux » comme l’appelle Victoire, attirant des propriétaires belges, anglais ou irlandais souhaitant explorer la région. « Les chevaux qui viennent pour deux ou trois nuits on les met dans les boxes paddocks. Ils ont un accès extérieur. C’est le grand luxe ! », se réjouit-elle.
Entre mai et septembre, une quarantaine de boxes sont disponibles à la location, avec ou sans gîte pour l’hébergement des cavaliers. Victoire et Thomas réfléchissent aussi à une formule permettant aux centres équestres de faire du Mont de la Louve une étape lors de randonnées à cheval, ou pour des cavaliers particuliers souhaitant partir en vacances avec leur monture.
Situé à seulement cinq kilomètres de la plage, le centre équestre bénéficie d’un accès privilégié à la mer. Bien que l’accès soit réglementé par des arrêtés municipaux, les cavaliers du Mont de la Louve profitent de balades nocturnes en campagne et en bord de mer pendant l’été. « On attend plutôt le soir, en fin de journée on a la plage à nous seuls, avec le coucher de soleil qui va avec si tout va bien ! », raconte Victoire, évoquant la magie des balades au crépuscule. Les balades organisées sont programmées à l’avance et ouvertes aux cavaliers expérimentés.
« Je trouve qu’on n’entend pas assez parler d’équitation. Or, ça peut aider beaucoup de jeunes à sortir de leur bulle, à prendre confiance en eux. À l’inverse, les chevaux ça calme les excités », affirme Victoire. Avec 692 400 licenciés en 2023, l’équitation est le troisième sport national en France, derrière le tennis et devant le basket-ball. Alors tous en selle !
Julien Caron