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Mis à jour le 02-11-20: Les chasseurs pourront obtenir des dérogations pour chasser le grand gibier comme les sangliers et le chevreuil, afin notamment d’« éviter les dégâts aux cultures et aux forêts”. C’est ce qu’a annoncé Bérangère Abba, secrétaire d’État auprès de la ministre de la transition écologique, dans un communiqué le 1er novembre 2020.
Mis à jour le 03-11-20: Les Commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) seront convoquées par les préfets «dans les plus brefs délais» pour échanger sur les enjeux de régulation du gibier chassable et des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts ou présentant des risques sanitaires pendant la période de confinement» a précisé la ministre. Cependant, le petit gibier (lapin de garenne, faisans, lièvres, …) n’est pas concerné s’est inquiétée la FNSEA par l’intermédiaire de sa présidente Christiane Lambert, car cette situation « pose des problèmes dans certains départements », a-t-elle indiqué au réseau FNSEA, en demandant à chaque agriculteur de faire remonter l’information au préfet et à la fédération de chasse de leur département. Selon Willy Schraen, président de la Fédération nationale de la chasse, il faudrait tuer environ « 500 000 sangliers d’ici la fin de l’année (…) et peut-être autant de chevreuils ». Selon lui, entre un tiers et un quart des prélèvements de grand gibier sont effectués en France au mois de novembre. Chaque année, l’indemnisation des dégâts représente, nolens volens, une enveloppe de 80 millions d’euros par an payée intégralement par les chasseurs.
En pleine envolée, alors que la période de chasse bat son plein, les chasseurs sont à l’arrêt. La faute à la Covid et aux mesures de confinement prises par le gouvernement. À ce jour, toutes les chasses sont suspendues. Alors qu’une circulaire a dû être transmise aux préfectures départementales, les chasseurs attendent les directives dérogatoires.
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“La chasse française ne souhaite en aucun cas déroger à ces règles générales, et sera totalement solidaire du confinement qui touche notre pays, rappelle Willy Schraen, président de la Fédération nationale de chasse. Néanmoins certaines de nos missions de service public ne peuvent être interrompues, sans provoquer de graves dommages aux intérêts économiques des acteurs ruraux, et en particuliers ceux du monde agricole.”
Pour cela, les présidents de chaque fédération des chasseurs de chaque département consultent aujourd’hui leurs préfets afin de définir les priorités selon les territoires. Ces négociations sont à la discrétion des préfectures. Les dérogations pourront porter sur le nombre de personnes présentes, la distance avec le domicile ou encore le type de chasse.
Si rien n’est encore acté, la période de chasse 2020-2021 a, c’est certain, du plomb dans l’aile.
Lucie Debuire