Votre météo par ville

Les bobos à la ferme : un gîte pour soigner un quotidien éreintant

29-10-2021

Actualité

Les rencontres

Élodie et Louis Dransart ont créé un lieu unique sur la côte d’Opale : un gîte accueillant les proches aidants. Eux-mêmes parents d’une petite fille atteinte d’une maladie orpheline, ils ont voulu créer un endroit où le répit puisse enfin trouver sa place. 

Élodie et Louis Dransart ont fondé Les Bobos à la ferme, gîte d’accueil pour aidants. Leur fille, Andréa, 6 ans, a été le moteur de cette initiative. © Raphaëlle Trecco

Élodie et Louis Dransart ont tout quitté. En 2016, ils laissent derrière eux Paris et leur travail respectif. Ils rachètent un ancien corps de ferme à l’abandon niché à La Madelaine-sous-Montreuil, dans le Pas-de-Calais. Un changement de vie arrivé après la naissance de leur fille. “Andréa est née en juillet 2015. Sa maladie n’a pas été détectée pendant les premiers mois de grossesse. Elle est atteinte du syndrome de Codas, une maladie orpheline rare. Seulement six cas ont été détectés dans le monde“, détaille Élodie Dransart. Les parents s’occupent de leur fille 24 h/ 24. La fatigue submerge le quotidien des parents. “Nous cherchions un lieu pour nous reposer. Nous ne l’avons pas trouvé. Nous avons alors décidé de le créer.” Après deux années de travaux, Les Bobos à la ferme voit le jour en juillet 2019 : un gîte d’accueil pour proches aidants. 

Par les aidants, pour les aidants

Cette création est une nécessité pour le couple face au manque de structures permettant aux aidants de reprendre leur souffle. Pourtant, le répit est inévitable : “Il s’imposera à un moment donné dans notre histoire de vie lorsque l’on est aidant“, affirme Élodie Dransart. Aux Bobos à la ferme, chaque séjour est construit sur mesure. Trois gîtes permettent d’accueillir environ 15 personnes. Venus de toute la région, les aidants arrivent seuls ou accompagnés de la personne dépendante. Ils peuvent également décider de passer le relais des soins, le temps de quelques jours. Différents professionnels  – appelés relayeurs – fournissent des soins adaptés sur place : des aides médico-psychologiques (AMP) ou encore des éducateurs spécialisés. “Certaines personnes souhaitent également juste passer un séjour sans relayage, pour bénéficier d’un microcosme bienveillant, sans subir le regard des autres“, ajoute Élodie Dransart.

Le répit, “un outil de prévention santé”

Pour relâcher la pression, les aidants peuvent participer à des activités. “Nous leur proposons de la médiation animale, du yoga, une séance sensorielle dans une pièce dédiée au sein de la ferme, mais des groupes de parole.

Car, le burn-out n’est jamais loin. “La plupart des personnes qui nous contactent frôlent l’épuisement total, expose Élodie Dransart, on n’imagine pas la charge mentale qui nous incombe lorsque nous devons nous occuper de quelqu’un sans discontinuité.” Une attention constante troublée par “une errance et un labyrinthe administratif“. Le répit est un véritable “outil de prévention santé“. Et la clef, pour réussir son séjour, réside dans la préparation. “Il faut être disposé psychologiquement à séjourner ailleurs et faire confiance aux professionnels pour lâcher prise.” Financièrement, “10 à 90 % du séjour peut être pris en charge par diverses structures, assure Élodie Dransart, nous mettons à disposition un dossier simplifié pour obtenir des aides. Et si jamais aucune aide ne peut être fournie, notre association Le laboratoire du répit prend en charge 10 % du séjour”. 

Laurène Fertin

Lire aussi : Bulle d’air, un service de répit pour les aidants familiaux

Facebook Twitter LinkedIn Google Email
Noël autrement (4/4). De garde avec les soignants
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Noël autrement (3/4). Une fête aux accents d’ailleurs
À l'approche de Noël, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui célèbrent cette fête de manière différe [...]
Lire la suite ...

Émilie roibet, itinéraire d’une reconversion bien pensée
Architecte paysagiste de formation, Émilie Roibet a quitté ses bureaux lillois pour créer sa ferme florale "À l'ombr [...]
Lire la suite ...

Une Cuma qui a le sens de l’accueil
Localisée à Bois-Bernard, la Cuma " L'accueillante " est confrontée aux départs en retraite de ses membres, souvent [...]
Lire la suite ...

DOSSIER ÉNERGIE. À la centrale de Lens, le bois devient énergies
Unique dans la région, par son genre et sa taille, la centrale de cogénération de Lens produit à la fois de l'élect [...]
Lire la suite ...

Inondations : après la pluie, se reconstruire
Une semaine après les premières crues, le Pas-de-Calais tente d'émerger peu à peu, malgré la menace de nouvelles in [...]
Lire la suite ...

Inondations : 50 millions d’euros pour les collectivités sinistrées
Le chef de l'État en déplacement à Saint-Omer et à Blendecques, le mardi 14 novembre, a annoncé un plan d'aide pou [...]
Lire la suite ...

À la ferme du Major, “on crée de l’énergie”
La ferme d'insertion du Major, à Raismes, emploie 40 hommes et femmes éloignés de l'emploi pour leur permettre, en ac [...]
Lire la suite ...

Jean-Marie Vanlerenberghe : « L’attentat à Arras a souligné les failles du dispositif »
Ancien maire d'Arras et doyen du Sénat, Jean-Marie Vanlerenberghe réclame « une réponse ferme » mais dans le resp [...]
Lire la suite ...

Changer de goût et agir pour le futur
Plus saine, plus durable, plus accessible, l'alimentation de demain doit répondre à d'innombrables défis. À l'occasi [...]
Lire la suite ...

Retour sur la première édition du championnat international de la frite
Le premier championnat international de la frite s'est déroulé à Arras le samedi 7 octobre 2023. Soleil et ambiance [...]
Lire la suite ...

Jean-Paul Dambrine, le patron sensas’
Il est l'icône de la frite nordiste. À 75 ans, Jean-Paul Dambrine, fondateur des friteries Sensas et président du jur [...]
Lire la suite ...

Quatre lycéennes d’Anchin à la conquête de l’Andalousie
Iris, Angèle, Louise et Eulalie, lycéennes à l'Institut d'Anchin, ont passé trois semaines caniculaires près de Sé [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Nord, plusieurs nuances de rose, plusieurs nuances de bleu : l’éparpillement façon puzzle
Avec 11 sièges à pourvoir, c’est le département à renouveler le plus grand nombre de sièges derrière Paris : le [...]
Lire la suite ...

Élections sénatoriales : dans le Pas-de-Calais, la droite (presque) unie, la gauche en ordre dispersé et l’éventualité du Rassemblement National :
Pour les prochaines élections sénatoriales, les gauches ne font pas bloc dans le Pas-de-Calais. La droite, elle, table [...]
Lire la suite ...

Série de l’été : les milieux naturels du Nord-Pas-de-Calais
Cet été, Terres et Territoires vous emmène à la découverte de milieux naturels du Nord-Pas-de-Calais avec le Conser [...]
Lire la suite ...

Élections à la chambre d’agriculture : mode d’emploi pour voter en janvier
Les modalités des élections des représentants aux chambres d'agriculture se précisent. Dans le Nord-Pas de Calais, e [...]
Lire la suite ...

Numéro 374 : 18 juillet 2024

À Zuydcoote, la Ferme Nord se réinvente
Construite au début du siècle dernier pour fournir viande et lait à l'hôpital maritime de Zuydcoote, la Ferme Nord e [...]
Lire la suite ...

Élevage : Chez la famille Darque, de la bleue du Nord ou rien
Depuis plus de 30 ans, dans la ferme de la famille Darque, à Roquetoire, on élève de la bleue du Nord. Un choix fait [...]
Lire la suite ...

Les pois jouent la course contre la montre
L'entreprise de travaux agricoles Cousin est spécialisée dans la culture de pois de consommation. Elle a semé 2 600 h [...]
Lire la suite ...

Au cœur des terres

#terresetterritoires