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La filière pommes de terre a rencontré mercredi 20 mai 2020 le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume. Elle était représentée par ses deux interprofessions : le Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT) et le Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT).
Le ministre a reconnu la gravité de la situation dans laquelle se trouve la filière. Christian Vanderheyden et Luc Chatelain, présidents du GIPT et du CNIPT, ont rappelé les risques inhérents à la situation actuelle. En effet, des milliers de tonnes de pommes de terre d’industrie ne trouveront pas preneur.
D’ici quelques semaines, les pommes de terre ne vont plus pouvoir être stockées dans des conditions satisfaisantes. Elles vont commencer à devoir être jetées.
Dans ce contexte, les responsables de la filière demandent aux pouvoirs publics une aide sectorielle de 35 millions d’euros (35 M€) pour gérer la crise. Ils estiment qu’en tout la perte financière liée au Covid-19 va s’élever à 200 M€.
“ Ce budget de 35 M€ permettrait de gérer l’ensemble des tonnages qui ont été retirés depuis le 17 mars et ceux qui restent actuellement en stock “, avancent les responsables.
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Actuellement, certains producteurs subissent d’ores et déjà de lourdes pertes financières. Ils peuvent difficilement se permettre de donner leurs pommes de terre, voire de devoir payer pour s’en débarrasser.
“Cette aide doit être octroyée de manière urgente, estime Christian Vanderheyden. Sans quoi, des débouchés potentiels encore existants, dons alimentaires, alimentation animale, méthanisation, peuvent rapidement se refermer“,
La filière demande au ministre de continuer à agir pour obtenir des aides de la part de l’Union européenne. ” Il ne faut pas laisser la filière pomme de terre sans solution “, insistent les représentants professionnels.
Le ministre a promis d’apporter des réponses dans le courant de la première semaine de juin au plus tard.
Virginie Charpenet