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Tereos et Ecorobotix présentent leur système robotisé ARA

19-05-2021

Actualité

Machinisme

La dernière génération de robot désherbeur conçue par Ecorobotix, en partenariat avec le groupe sucrier Tereos, a été testée dans l’Oise, avec succès.

TEREOS Test Ecorobotix Chevrieres 0521© Michel Blossier pour Tereos (14 sur 33)
La machine affiche une vitesse de chantier jusqu’à 30 ha/jour, rentable à partir d’une taille d’environ 200 ha. © Michel Blossier – Tereos

L’ARA n’est pas vraiment un robot, comme on peut l’entendre, mais plutôt un système robotisé attelé à un tracteur. Il différencie les adventices des betteraves, ce qui permet de désherber avec une haute précision.

Voilà cinq ans que le service agronomique de Tereos et la société Ecorobotix travaillent main dans la main à sa conception. La troisième génération de ce robot désherbeur a été testée sur l’une des parcelles de l’exploitation de Tereos, à Chevrières dans l’Oise (la deuxième parcelle se situe près d’Arras dans le Pas-de-Calais), et semble ravir les techniciens des deux structures, qui l’ont présentée à la presse lors d’une conférence en ligne mardi 18 mai.

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Productivité et environnement

“Nous arrivons désormais à un modèle commercialisable, avec ARA, on aboutit à quelque chose de viable”, souligne David Sergent, directeur du pôle coopérateurs chez Tereos. 

Aux yeux de la coopérative, ce robot permet de répondre à deux problématiques : la réduction des IFT (indicateur de fréquence de traitements) et la performance économique des exploitations. “L’objectif final est de permettre aux coopérateurs de bénéficier des dernières technologies contribuant à l’amélioration des pratiques culturales durables et à la réduction des coûts de production”, souligne-t-elle dans un communiqué.

TEREOS Test Ecorobotix Chevrieres 0521 © Michel Blossier pour Tereos (19 sur 33)
Ses caméras distinguent les adventices des betteraves à partir du stade deux à quatre feuilles. © Michel Blossier – Tereos

Six mètres de large, une vitesse de 5 km/h

Facilement déployable au champ, l’ARA est équipée d’une rampe de six mètres de large, repliable, attelée à un tracteur. “Ses caméras détectent la différence entre les betteraves et les adventices, ce qui lui permet de donner l’ordre à la rampe de sprayer uniquement les adventices, permettant des économies de produits phytosanitaires, explique Francis Bazelaire, ingénieur agronome, responsable de la ferme Tereos. Son utilisation peut commencer au stade deux à quatre feuilles de la betterave. Avant, un désherbage en plein est nécessaire.” La réduction de l’utilisation de désherbants peut aller jusqu’à 95 % pour un passage par rapport à un pulvérisateur. “On serait à 40 % au global sur notre exploitation test”, souligne le responsable.

Avec une vitesse de 5 km/h, l’ARA peut désherber jusqu’à 30 hectares par jour. “Il dispose d’un écran tactile qui rend l’outil facilement utilisable”, ajoute Francis Bazelaire. Autre utilisation envisageable : “sprayer des insecticides uniquement sur les betteraves”, notamment pour prévenir la jaunisse véhiculée par des pucerons.

Enfin, le système pourrait éventuellement avoir un impact sur le rendement, ce qui reste à démontrer. “Lors des périodes de stress hydrique ou de froid, si on ne pulvérise pas la betterave, c’est un handicap en moins pour elle”, souligne Jérôme Hary, agriculteur à Abancourt (59) et membre du conseil de surveillance, président de la commission betteraves à Tereos. Des comparaisons seront menées.

TEREOS Test Ecorobotix Chevrieres 0521 © Michel Blossier pour Tereos (24 sur 33)
Objectif : une pulvérisation ultra précise. © Michel Blossier – Tereos

“Prometteur”

La commercialisation de la machine sera faite par Ecorobotix, aujourd’hui en phase de prospection. “Nous, nous serons facilitateurs, souligne David Sergent. L’objectif est de pouvoir être opérationnel pour la campagne 2022.” Le prix ? Là aussi il faudra voir avec Ecorobotix.

“On estime la rentabilité à 200 ha”, souligne le directeur du pôle coopérateurs. Une chose est sûre pour Jérôme Hary : ” La démonstration qu’on a vue m’a beaucoup impressionnée, ça bouge beaucoup au niveau de la recherche et là, on est sûr quelque chose de transposable. C’est très prometteur.”

Laura Béheulière

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