Votre météo par ville
C’est à 8 h 30 du matin que Juliane Cerf nous a donné rendez-vous. Elle et son apprentie sont déjà là depuis une bonne heure. Le week-end, elles commencent à 6 h 30. « On ouvre à midi, donc il faut que tout soit prêt d’ici là », explique la tout juste trentenaire.
Il y a un an, elle a lancé son salon de thé Juliane pâtisseries naturelles, rue Pierre-Mauroy, à Lille. Le concept : la tartelette sous toutes les coutures. Le tout, avec des produits le plus possible locaux, ou à défaut français, mais toujours de saison.
« Avec le recul, je me rends compte que cette aventure n’est pas illogique, mais sur le coup ça le semblait », se souvient Juliane Cerf, Arrageoise d’origine.
Sa passion pour la pâtisserie se développe sur le tard, à la fin de l’adolescence, mais ne prend pas le dessus sur des études de commerce, d’abord à Lille, en classe préparatoire commerce, puis Lyon en école de commerce. Là, elle devient présidente de l’association de cuisine de son école. « Ça restait un hobby, je ne pensais pas du tout en faire mon métier. »
Elle se retrouve ensuite à Paris, où elle travaille dans le conseil en informatique. Entre-temps, elle passe en candidate libre un CAP pâtisserie.
Puis, un peu par hasard, on lui propose une mission de trois ans à Lille, dont elle ne veut plus repartir. « Professionnellement j’avais l’impression d’avoir fait un peu le tour, et personnellement, j’avais fait ma vie ici, notamment en rencontrant mon compagnon Augustin », raconte-t-elle, dont elle souligne son « soutien indéfectible ».
Après avoir assisté à quelques réunions de “Meufs mortelles”, un « laboratoire d’expression féminine », c’est décidé : elle va lancer sa propre entreprise.
Très vite, l’idée de la tartelette apparaît comme une évidence. « J’aimais bien le concept du mono produit et la tartelette a l’avantage de pouvoir se décliner à l’infini, en sucré mais aussi en salé, explique-t-elle. Dès le départ, j’avais décidé de faire aussi du salé car il ne faut pas se mentir, c’est ce qui rapporte aussi de l’argent pour faire vivre l’entreprise. Et puis ça me permettait de me diversifier. »
Poireaux-brie, façon tartiflette pour les salées mais aussi Finger chocolat (au praliné maison de noisettes et amandes…) ou encore tartelette citron sésame., il y en a pour tout le monde.
En plus de sa boutique, Juliane propose de réaliser des tartes sur-mesure pour les événements de la vie : en forme de chiffre, de cœur… Pour Noël et le Nouvel An, Juliane Cerf, elle cuisinera sur commande des tartes en forme de couronne. « On pourra aussi faire quelques tartelettes individuelles pour les personnes en petits comités. » Pour les parfums, elle a fait voter ses clients. Résultats : choco noisette ou spéculoos, pommes rôties et caramel au beurre salé.
Et bien sûr, tout est fait maison : du praliné aux spéculoos, en passant par les oursons à la guimauve pour décorer les gâteaux…
Pour les œufs, les fruits et les légumes, Juliane Cerf s’approvisionne chez Entraid’Union ; pour le beurre et le lait, c’est à la ferme des Épinchelles, à Phalempin (59).
Même la décoration est locale : chaises trouvées à Emmaüs, tables et bancs confectionnés avec des matériaux de récupération par l’association Vit’Inser.
Et pour ceux qui voudraient apprendre à faire eux-mêmes des tartes, ils peuvent s’offrir ou offrir un atelier pâtisserie avec Juliane.
Eglantine Puel
Lire aussi : Fêtes : sélection de douceurs pour accompagner le café…