Votre météo par ville
Elle ne peut pas mieux porter son nom : Idéale. C’est une massive et superbe vache charolaise âgée de six ans, sélectionnée pour représenter la race et figurer « en haut de l’affiche » de l’édition 2020 du Salon de l’agriculture. Cette mise en avant est l’occasion de rappeler la place de la race dans le cheptel allaitant en France mais aussi dans la région.
Avec un effectif de 1,6 million de têtes, la charolaise est la principale race allaitante en France. “Historiquement, elle était surtout implantée en Bourgogne (dans la Nièvre et le Brionnais). Mais on la retrouve aujourd’hui dans toutes les régions françaises et à l’international », indique Paul Lamothe, conseiller bovin viande à la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais.
Cette race, très rustique, est particulièrement adaptable, robuste, et elle est capable de passer l’année dehors. Elle convient à un système herbagé (Avesnois, Boulonnais), un terrain séchant mais permet aussi de valoriser les coproduits de l’industrie (pulpes surpressées, corn gluten, légumes) ou le maïs ensilage des exploitations, contrairement à d’autres races.
Le Nord et le Pas-de-Calais ne font pas exception à cette prédominance. C’est aussi la principale race en région, avec 18 746 têtes de bétail pour 526 élevages. Commercialement, c’est aujourd’hui la vache dite “standard”, appréciée par l’industrie agroalimentaire pour la qualité et la diversité de sa viande. En termes de dynamisme, elle est un peu délaissée au profit de la limousine. “Cette dernière est mieux valorisée alors qu’elle demande globalement les mêmes exigences techniques”, précise Paul Lamothe, conseiller bovin viande à la chambre d’agriculture du Nord Pas-de Calais.
Une infographie réalisée par Terres et Territoires avec les données de la chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais.
Agathe Villemagne