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Quels sont les leviers dans la labellisation bas carbone ? L’ensemble des actions agroécologiques contribuent à l’adaptation au changement climatique. Des actions personnalisées sont mises en place avec un contrat de progrès sur cinq ans. Rotation et couverture, agroforesterie, biodiversité… sont autant d’items sur lesquels chacun peut agir. En substituant le maïs ensilage par des légumineuses, on réduit de 200 kg équivalent CO2 (dioxyde de carbone) par vache laitière. En diminuant le travail du sol, on évite 3,25 kg équivalent CO2 par litre de carburant économisé. En plantant un kilomètre de haie, on stocke l’équivalent de 45 tonnes de CO2 sur 5 ans, rémunérés à hauteur de 3 600 €. La plantation et l’entretien peuvent donc être financés par le label bas carbone.
Comment réduire les risques associés au changement de pratiques ? En effet, l’évolution des pratiques représente une prise de risques techniques et économiques par l’agriculteur, d’où la nécessité d’être accompagné ou de travailler en collectif. Le label bas carbone peut être le levier financier permettant de réduire cette prise de risque. Les entreprises cherchant à compenser leurs émissions carbone peuvent investir et soutenir des projets agricoles.
Tous les agriculteurs peuvent-ils s’engager dans le label bas carbone ? Ce label est basé sur l’additionnalité : un scénario initial est établi en fonction des pratiques actuelles et on modélise un scénario projet représentant l’évolution des pratiques en stockant davantage de carbone. Si nos pratiques sont déjà « bonnes » on peut se comparer à une moyenne régionale afin de pouvoir bénéficier quand même de ce dispositif. L’exploitant s’engage à poursuivre l’évolution de ses pratiques.
Propos recueillis par Louise Tesse
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