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Le tourisme régional a la cote. Couvre-feux, confinements, déplacements limités, 2020 et son lot d’incertitudes avaient déjà incité les estivants à partir en vacances près de chez eux.
Cet été, la tendance se confirme une nouvelle fois. Les vacanciers se tournent vers les régions environnantes pour se mettre au vert et découvrir les cultures locales.
Dans la région, pour le mois de juillet, la clientèle locale représente 44 % des estivants, selon le comité de tourisme des Hauts-de-France. Elle était de 39 % l’an dernier. Une dynamique confirmée dans le Pas-de-Calais, où « la majorité ou presque des personnes qui réservent dans les hébergements, au mois de juillet, viennent du coin », avance Christophe, employé à Pas-de-Calais tourisme.
Idem dans les Flandres, même si « la haute saison n’a démarré qu’à la mi-juillet », indique Fabrice Jansen, directeur de Destination cœur de Flandre. Dans la Sambre-Avesnois, les vacanciers viennent parfois de la ville d’à côté. « Nous avons une clientèle d’extrême proximité : par exemple, des Valenciennois viennent faire un court séjour chez nous », explique David Petit, directeur général de l’office de tourisme.
Ce qui plaît, c’est avant tout les grands espaces verts et les activités de plein air. Dans l’Avesnois, le parc naturel fait toujours son petit effet. « Lorsque les vacanciers viennent pour la première fois dans l’Avesnois, ils sont surpris par le côté verdoyant : nous avons l’un des plus gros massifs forestiers du Nord, accompagné d’un paysage vallonné puisque nous sommes dans les contreforts des Ardennes. Cela plaît beaucoup ! », détaille David Petit. L’occasion de pratiquer du vélo grâce aux voies vertes ou encore de faire de la randonnée.
Sont tout aussi recherchées les activités culturelles. Dans le pays de Mormal, « les estivants viennent pour les activités patrimoniales ou insolites, indique Éric Leclercq, directeur de l’office de tourisme, ils ne séjournent pas forcément sur place ».
Enfin, les marchés du terroir, qui « occupent une place de plus en plus importante dans les villages », selon David Petit, sont « très attendus des vacanciers, en quête de rencontres et d’échanges avec les artisans locaux et les habitants ».
Autant d’atouts qui séduisent cette année de nouveaux vacanciers. Les habitants des régions Grand-Est, Île-de-France et de Normandie gagnent les Hauts-de-France. S’ils étaient déjà un peu présents l’an dernier, ils sont cette fois-ci bien plus nombreux en juillet. « Depuis quelques années nous avons souvent de courts séjours et aujourd’hui, les réservations s’effectuent de plus en plus souvent à la semaine notamment par cette clientèle parisienne et normande », expose David Petit.
En revanche, même s’ils apprécient toujours les paysages du Nord-Pas de Calais, nos amis frontaliers Belges et Néerlandais sont moins nombreux cette année : 11 % de moins qu’en 2020. Quant aux voisins britanniques, les contraintes sanitaires ont eu raison de leurs déplacements : ils n’ont pas traversé la Manche.
Laurène Fertin