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Qu’est-ce que le CPIE de Flandre maritime ? Le CPIE de Flandre maritime est une association fondée en 1985 sous le nom d’Adeeli. CPIE, pour centre permanent d’initiative pour l’environnement, est un label, obtenu pour dix ans. Nous sommes labellisés depuis 2003. Il existe actuellement cinq autres CPIE dans la région – des terrils, des pays de l’Aisne, des pays de l’Oise, du Val d’Authie et des villes de l’Artois – qui travaillent chacun sur leurs thématiques mais aussi en réseau. Pour la Flandre maritime, nous intervenons de la frontière belge au nord du Boulonnais et jusqu’au nord de l’Audomarois, nos frontières naturelles sont les rives de l’Aa.
Quelles sont vos actions ? Nous intervenons dans les dunes en premier lieu, mais aussi sur les plages, dans les watergangs, les zones humides. Notre équipe est composée de 16 salariés et d’une soixantaine de bénévoles actifs pour 200 adhérents. Ils interviennent à travers des inventaires de biodiversité, de la sensibilisation, de l’accompagnement de groupes, scolaires ou grand public. Nous intervenons aussi sur les questions de transition, en particulier le compostage et le jardinage naturel. Le point commun de nos actions est la sensibilisation, et parfois l’accompagnement dans le passage à l’action de groupes de citoyens comme de collectivités. Nous sommes basés à Zuydcoote ainsi qu’à la Maison de la nature de Loon-Plage, où nous proposons un tas d’activités nature, et nous participons à de nombreux événements en tête desquels les Fêtes de la mer qui nous coordonnons chaque printemps à Dunkerque.
Vous développez aussi une formation pour devenir guide nature patrimoine volontaire (GNPV), en quoi consiste-t-elle ? Nous avons été le premier CPIE à développer une telle formation, il y a 16 ans, et les autres sur le territoire la proposent désormais. Il s’agit d’une formation gratuite, ouverte à tous sans prérequis de connaissances. L’objectif est de former des guides bénévoles qui accompagneront des groupes selon leur profil (groupes d’actifs, d’enfants ou de seniors, ndlr). La formation se déroule sur une année, à raison d’un samedi par mois environ, qui permet d’acquérir des notions sur la faune et la flore, le milieu dunaire, l’histoire du territoire ainsi que des notions de pédagogie pour s’initier à l’encadrement, la communication ou aux aspects sécuritaires. La formation est validée par le montage d’une visite guidée. Ensuite, sur le principe du bénévolat, chacun donnera le temps qu’il veut et peut.
Une action de plus pour sensibiliser. C’est important ? Ces GNPV forment un public relais et partagent les bonnes informations. L’enjeu est de ne pas mettre ces beaux paysages sous cloche mais de les rendre accessibles au plus grand nombre, avec les bons messages : pas de cueillette, le respect des sentiers balisés, les chiens tenus en laisse, spécialement en période de nidification, et les déchets rangés dans le sac. Les dunes sont un milieu très sensible où il faut aller, parce qu’elles abritent une biodiversité exceptionnelle et des paysages en mouvement permanent. L’objectif est de faire cohabiter préservation de la biodiversité et activités touristiques ou sportives. Sur la laisse de mer par exemple, ces bandes de débris naturels déposés par la mer lors des marées, il est important de rappeler que la petite biodiversité y trouve aussi sa place et que, s’il faut y ramasser des déchets, il est primordial d’intervenir au bon moment.
Quelle est votre saison préférée pour profiter des dunes de Flandre ? Toutes les saisons valent le coup car c’est un paysage qui change tous les jours. Vous pourrez venir dix fois, vous ne verrez jamais la même chose.
Propos recueillis par Justine Demade Pellorce