Actualité
09-04-2020

« La laiterie nous a demandés de diminuer les volumes »

Mathieu Delporte est éleveur à Coutiches, dans le Nord. Aujourd’hui, en raison du confinement, il produit 5 000 yaourts par semaine au lieu des 15 000 habituels. Il témoigne.

Alice et Mathieu Delporte de la Ferme de la Défière à Coutiches (59).
Alice et Mathieu Delporte de la Ferme de la Défière à Coutiches (59). © DR

Mathieu Delporte est éleveur laitier à la ferme de la Défière à Coutiches (59). Pour écouler une partie de sa production, il livre désormais lui-même le mardi à Lille et le jeudi à Douai. « C’est chronophage, sans compter le boulot à côté : quand je ne m’occupe pas de la gestion, je suis dans les champs pour nourrir les vaches », raconte l’éleveur.

Pour lui, la plus grosse perte concerne la restauration collective. Deux tiers de ses yaourts allaient vers les cantines scolaires et les maisons de retraite. Aujourd’hui, Mathieu Delporte produit 5 000 yaourts par semaine au lieu des 15 000 habituels. Une part continue toutefois d’être vendue à la ferme et la majorité en GMS. « Même si l’Intermarché de Masny a fermé, les volumes des commandes ont augmenté dans d’autres, comme ceux de Râches et de Mons-en-Barœul », explique-t-il.

Mathieu Delporte de la Ferme de la Défière à Coutiches (59).

Diminuer les volumes

Pour l’instant, bien que compliquée, la situation de la ferme de la Défière reste viable. « Notre lait est collecté. Cela dit, la laiterie nous a demandé de diminuer les volumes. Je suis inquiet pour la suite, car si on ne le fait pas, le prix du lait risque de chuter. Mais à la sortie du confinement, les vaches auront du mal à se remettre à produire autant », décrypte l’éleveur.

Lire aussi : La filière lait appelle à réduire la production

Parmi les solutions pour faire face à la crise sanitaire, « diversifier notre activité serait envisageable. Mais il faudrait que ça dure dans le temps », poursuit Mathieu Delporte. Au-delà du besoin urgent d’écouler les stocks, « l’après-confinement » est déjà dans les esprits.

Lauren Muyumba

Partager l'article

élevage lait yaourt

Dans la même rubrique

Brèves

Collectes adivalor, 13 et 14 mai 2025

Lire la suite...

Actualité

Travail saisonnier, recrutement à plein temps

Lire la suite...

Actualité

Axel Dubois, la relève en or de la boucherie-charcuterie

Lire la suite...

Actualité

Où en sont les nappes du Nord-Pas de Calais à l’approche de l’été ?

Lire la suite...
bilan ©rawpixel.com

Actualité

Le bilan d’une année 2024 « terne » et des inquiétudes pour 2025

Lire la suite...
Au laboratoire départemental du Nord, une vingtaine de techniciens réalisent environ 250 000 analyses par an.

Actualité

Élevage : un nouveau local pour détecter la grippe aviaire

Lire la suite...

Ecoutez son histoire !

par Justine Demade Pellorce

<< Gérante de la brasserie Thiriez, Clara parle de son parcours - venue pour 3 mois... il y a 11 ans ! >>

écouter