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C’est le premier chantier de l’année 2021 pour quinze élèves en formation à l’entretien des terrains de golf ou de sport du lycée horticole de Dunkerque. Très spécifique, elle a pour but de former les futurs jardiniers et intendants de terrains de sport enherbés. Entendez par là : terrains de golf, de foot, de rugby et même les hippodromes.
Covid-19 oblige, les sorties sont moins nombreuses. Mais malgré une météo capricieuse, la satisfaction d’être sur le terrain de golf du Sart à Villeneuve-d’Ascq (59) pour exercer leur passion se lit sur leur visage.
Des formations comme celle-ci, il y en a que sept en France et celle dispensée à Dunkerque est l’une des plus reconnues.
« Il y a d’abord un certificat de spécialisation d’une durée d’un an et qui équivaut à un Capa », explique Olivier Grelin. Celui-ci est responsable de la formation Entretien des terrains de golf et des terrains sportifs engazonnés” à Dunkerque.
« À l’issue de cette année, les élèves sont diplômés jardiniers. S’ils sont sélectionnés, selon les prérequis (un bac +2 et une sérieuse volonté, ndlr), ils peuvent rester un an supplémentaire pour devenir intendants. Ce diplôme équivaut à un bac+3. »
Dans cette formation, les apprentis apprennent à entretenir un terrain de sport. Cette année d’apprentissage pourrait ressembler à celle en espaces verts. Mais la gestion des terrains de sport s’avère être plus technique.
« Pour un green de golf, on va chercher de la fermeté pour que la balle roule. Pour un fairway, l’herbe est un peu plus haute, explique le responsable de la formation. Outre le gazon, il y a la aussi la gestion de son environnement : les arbres, les massifs, la biodiversité… »
« La conduite de la culture du gazon est très variable.Pour un green de golf, on va chercher de la fermeté pour que la balle roule. Pour un fairway, l’herbe est un peu plus haute.»
Olivier Grelin, responsable de formation
La formation s’articule en deux grands axes : l’entretien du gazon (tonte, machinisme, certiphyto…) et la gestion des ressources (irrigation, drainage, air…).
En intégrant cette formation, les apprentis sont une partie de l’année en entreprise et l’autre moitié, pendant l’hiver principalement, à l’école. « Ce sont lors de ces périodes que nous visitons des terrains de sport ou réalisons des chantiers dans certaines structures, ajoute Olivier Grelin.
Cette année, avec la Covid-19 c’est un peu compliqué. Nous avons seulement pu, pour le moment, réaliser un chantier de drainage au golf du Sart à Villeneuve d’Ascq. »
Pour accéder à cette formation, deux conditions : être mobile et motivé. « Les postes sont peu nombreux, reconnaît le responsable de la formation. Il faut être mobile en France et même à l’étranger. »
Pour placer ses élèves, Olivier Grelin s’appuie sur le réseau des anciens formés depuis 30 ans dans la cité de Jean-Bart. « Ils sont tous restés dans ce milieu-là, aucun n’a abandonné, se félicite-t-il. Les ayant tous eus en formation, je les connais. Je sais si tel ou tel élève pourra s’épanouir dans telle ou telle entreprise. »
Quant à la motivation, si elle manque elle est vite démasquée. Car pour travailler des journées entières à l’extérieur en plein hiver, il faut une sacrée volonté.
Lucie Debuire