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Derrière son poste, à l’accueil du site du groupe Carré, à Rouvignies (59), Jean-Michel Corteyn croise chaque personne qui arrive au silo. Visière, masques, produits désinfectants… le responsable de ce dépôt près de Valenciennes a de quoi se protéger et protéger les autres.
Avant le « rush » de la moisson, il a préparé son lieu de travail en mettant en place des moyens de lutte sanitaire contre le Covid-19.
Le bureau de contrôle de Jean-Michel Corteyn est situé à l’entrée du silo, face au pont-bascule qui sert à peser les bennes remplies de grains. Sur les vitres, un rappel des gestes barrières, à destination des salariés et des chauffeurs, est affiché en grand.
« Devant le guichet, où les agriculteurs viennent déposer leurs bons de livraison, nous avons agencé un périmètre de sécurité, explique-t-il. Une seule personne peut entrer à la fois dans le local. » La porte de ce dernier reste ouverte en permanence pour éviter tout contact et aérer l’espace.
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Le responsable du site assure également qu’il lave le comptoir toutes les deux heures. « Ça nous prend du temps, bien sûr, de mettre en place ces mesures préventives, mais nous les respectons car la vigilance n’est pas levée face au coronavirus. Avec mes collègues, nous adoptons une distance d’un mètre minimum lorsque nous travaillons ensemble. Ce sera comme ça tout l’été au moins, avec toutes les personnes que nous croiserons, poursuit Jean-Michel Corteyn. C’est un ensemble de petites habitudes à prendre et à garder, même avec le stress et le temps fort que représentent la moisson. »
Implanté sur les rives de l’Escaut, ce silo du négociant Carré a une capacité de 55 000 tonnes de céréales. Dans les 22 cellules du site sont essentiellement stockés du blé, mais aussi des orges brassicoles, des pois jaunes, du colza et des escourgeons. Une fois vendues et chargées au fond des cales, toutes ces denrées agricoles quittent les lieux par voie fluviale.
Entre les personnels du silo et les conducteurs de péniches, là encore, il a fallu s’adapter. « Lorsqu’ils approchent du quai, les mariniers s’annoncent par téléphone, indique Jean-Michel Corteyn. Les transactions se font désormais au maximum par mail, comme ça, ils restent sur leurs bateaux. Jusqu’alors, les mesures barrières sont comprises et respectées par les personnes avec qui nous collaborons. Tout le monde a conscience que le Covid-19 est un ennemi invisible. Il faut rester en alerte, y compris durant la campagne céréalière qui va commencer dans quelques jours. »
Simon Playoult