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C’est une expérience qui restera à jamais gravée dans leurs esprits. D’ailleurs lorsqu’ils évoquent leurs souvenirs, Jules Gallet, Nathan Verhaeghe et Loïc Baudour ont le sourire accroché aux lèvres. En été 2023, les trois lycéens de l’Institut Savy-Berlette, qui venaient de terminer leur 1ère bac pro agroéquipement, ont eu la chance de s’envoler en Suède pour y effectuer leur stage professionnel.
Ils ont été accueillis à l’école Grans Naturbruks gymnasium de Pitéa, petite ville située au nord du pays, avec laquelle l’Institut a un partenariat.
Durant trois semaines, ils ont travaillé dans l’exploitation-support de l’école suédoise. « C’était la fin de l’année scolaire pour eux, il ne restait plus que quelques professeurs et les employés de la ferme », expliquent les trois jeunes hommes. « Nous étions généralement dans les champs et les pâtures pour effectuer des travaux de manutention : mise en place de clôtures, broyage de refus de pâtures, transport d’enrubannés, mais aussi nettoyage des enclos, travaux mécaniques… Ils nous donnaient les tâches que nous devions effectuer sur la journée et après nous étions assez autonomes », détaillent-ils.
Leurs journées commençaient tôt puisqu’à 7 h 30, les trois garçons étaient déjà au champ. « À 10 h 30, nous prenions parfois une pause, ce qu’ils appellent là-bas le fika, l’équivalent de notre pause-café, puis nous déjeunions entre 12 h 30 et 13 h 30 avant de reprendre le travail jusqu’à 16 h 30 », rapportent les trois jeunes. Un emploi du temps qui leur permettait ainsi, aussi, de faire un peu de tourisme et de découvrir le pays.
Si en Suède, il est possible de conduire une voiture à partir de 14 ans – à condition qu’elle soit bridée à 35 km/h – Loïc, Jules et Nathan, eux, faisaient leur trajet à vélo. « Leurs routes sont très bien adaptées à la circulation à vélo, c’est agréable. Et personne ne met d’antivol ! Après le travail, et les week-ends, nous allions nous balader, nous avons visité les alentours. Il y a beaucoup de nature, de forêts de sapins, c’est vallonné. C’est magnifique, il y a vraiment de beaux paysages », souligne Loïc. Les trois Français ont pu se baigner dans des lacs, admirer des cascades, mais aussi s’essayer à la pêche au saumon…
Ce qui a particulièrement marqué les trois amis, c’est le calme qui règne dans le pays scandinave : « On n’entend pas un coup de klaxon », plaisante Jules. Et Nathan d’ajouter : « Là où nous étions, il y avait peu d’habitants, mais tous étaient sympathiques, accueillants et souriants. Les Suédois sont très cool, c’est une mentalité différente de la nôtre. »
Après les petites balades quotidiennes, ils rentraient à l’école suédoise où ils logeaient – au-dessus du bureau du concierge -, pour prendre le repas du soir, « qui se prend assez tôt par rapport à nos habitudes françaises ».
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Côté nourriture, les Français n’ont pas franchement été déboussolés. « Ils ont quelques bizarreries, comme la pizza poivron-banane que nous avons goûtée par curiosité – ce n’était pas mauvais -, ils font aussi beaucoup plus de poissons », racontent-ils. « J’étais quand même content en rentrant en France de retrouver le fromage qui a du goût ! Mon maroilles-café m’a un peu manqué ! », précise Nathan.
Autre singularité de la Suède à cette époque de l’année, c’est qu’il n’y a pas vraiment de nuit : « Entre 23 h et 3 h du matin, c’est là où il fait le plus noir mais ce n’est pas comme en France, la luminosité s’apparente à celle d’un coucher du soleil. C’est étonnant, mais finalement cela ne nous a pas trop gênés », rapporte Loïc.
Pour communiquer, les trois lycéens parlaient essentiellement en anglais, « les Suédois maîtrisent très bien cette langue, ce qui n’était pas mon cas, concède Jules, mais je repoussais mes limites et finalement je ne me suis pas trouvé si mauvais », sourit-il.
Un séjour qui leur a fait également gagner en autonomie. « Nous avons dû faire nos courses, nous faire à manger, gérer notre budget… », rapportent fièrement les trois lycéens. Et si c’était à refaire ? « Nous le referions sans hésiter ! Ça a été très enrichissant aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel. Tout le monde devrait vivre cela au moins une fois dans sa vie », résume Loïc.
Hélène Graffeuille