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Lupi Coffee : l’alternative au café d’Anaïs Marescaux

24-10-2024

Actualité

Bien dans ses bottes

Le café est la deuxième boisson la plus bue dans le monde. Mais consommé en trop grande quantité, il peut être mauvais pour notre santé. Quant à sa production, elle peut être nocive pour l’environnement. Bonne nouvelle : Anaïs Marescaux a trouvé une alternative vertueuse !

Le prochain objectif d’Anaïs Marescaux est de rapatrier sa production dans l’Hexagone afin de faire du café de lupin 100 % made in France. Et c’est en bonne voie ! © Nina Cleton.

Anaïs Marescaux est une grande amatrice de café, « je pouvais en boire jusqu’à trois tasses par jour », se souvient-elle. Une habitude qu’elle a stoppée en 2021, lors de sa grossesse, « je voulais tout faire bien et donc réduire ma consommation de café… », poursuit la jeune femme aujourd’hui âgée de 35 ans.

Elle cherche alors des alternatives, en vain ! C’est finalement en se rendant chez ses beaux-parents, en Allemagne, qu’elle trouve LA boisson qui lui convient : le café de lupin, « dont le goût est très proche de celui du café que l’on connaît. J’ai été bluffée ! »

Le lupin, une plante aux multiples avantages

L’habitante de Wattignies (59), dans la métropole lilloise, se renseigne alors sur cette légumineuse : « J’ai découvert qu’elle était très bénéfique pour l’Homme : elle est riche en micronutriments ainsi qu’en protéines, mais également en fibres et en vitamines », liste Anaïs Marescaux avant de poursuivre : « Et cela sans les inconvénients du café et notamment le côté excitant de la caféine ou encore irritant pour le système digestif. C’est un super aliment qui convient parfaitement aux femmes enceintes ou allaitantes, mais aussi aux enfants ou encore aux personnes qui ne supportent plus le café. »

Ce qui l’a aussi séduite, c’est qu’avec le café de lupin on garde le même rituel de préparation qu’avec le café classique : « Ça se prépare exactement pareil ! On peut le faire avec une cafetière à l’italienne, à filtre, à piston et même une machine à expresso… On peut le déguster chaud, le faire sous forme de cappuccino ou encore d’Irish coffee. Il peut se boire également froid comme pour un iced coffee (traduisez café glacé, ndlr). Et on peut s’en servir en cuisine ! »

Autre avantage : cette plante est respectueuse de la planète. « C’est une culture qui ne nécessite ni pesticides ni engrais, qui a la capacité de fixer l’azote et ainsi d’enrichir la terre et ses racines profondes permettent d’améliorer la structure du sol », précise-t-elle. Sans compter que la légumineuse peut se cultiver chez nous, contrairement au café qui parcourt des milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos tasses !

Et côté prix ? « À qualité équivalente, le lupin est un peu moins cher que le café », assure-t-elle. Pour résumer : Anaïs Marescaux est conquise par le café de lupin dans lequel elle voit une alternative saine et durable du café que l’on connaît tous. À chaque voyage outre-Rhin, où cette boisson est assez répandue, elle fait donc le plein pour elle, mais également pour ses amis qu’elle a convertis.

Naissance de Lupi Coffee

Face au succès de cette boisson, Anaïs Marescaux décide de lancer sa marque de café de lupin. L’opportunité, aussi, pour la jeune femme de réaliser son rêve de lancer sa propre boîte. « J’avais passé plusieurs années à travailler au Canada. Mais j’ai perdu mon emploi durant la période de covid et donc mon visa, je suis alors rentrée en France, sans vraiment savoir quoi faire ! »

Le café de lupin étant encore méconnu dans l’Hexagone, c’est vers l’Allemagne qu’elle se tourne. Elle se fournit en lupin auprès d’un agriculteur bio. Une fois récoltées, les graines sont séchées, puis torréfiées, « tout comme le café, la torréfaction peut donner un goût différent, détaille la Wattignisienne. Selon les recettes, on retrouve des notes de noisettes ou encore de cacao. »

Elle va ensuite prendre des avis auprès d’une centaine de personnes via les réseaux sociaux : « Je leur ai envoyé des échantillons gratuits à tester et en échange, ils m’accordaient une trentaine de minutes pour me faire part de ce qu’ils en avaient pensé. » En fonction des remarques recueillies, elle ajuste ses recettes et crée Lupi Coffee, via un financement participatif, en avril 2022.

Faire connaître le lupin

Aujourd’hui, Lupi Coffee commercialise du café de lupin, en grain ou moulu, sous trois intensités différentes (original, intense et dark).

Durant plusieurs mois, Anaïs Marescaux s’est évertuée à faire connaître cette alternative saine au café. « Il y a eu un gros travail d’éducation auprès des consommateurs qui, pour la plupart, ne connaissent pas cette boisson. »

Après deux ans d’existence, c’est la consécration pour Lupi Coffee ! Le mois dernier, la marque a remporté le premier prix dans la catégorie « Durable » de Food Creativ, concours de l’innovation alimentaire des Hauts-de-France qui met en avant les entreprises implantées dans les Hauts-de-France développant des nouveaux produits alimentaires.

Un sésame qui lui a ouvert les portes du Sial 2024, Salon international de l’alimentation qui se déroule à Paris. Sur plus de 8 000 produits en compétition, Lupi Coffee a remporté le grand prix d’innovation « Own the change ». « C’était totalement inattendu, s’enthousiasme la fondatrice. Cela va permettre de donner plus de visibilité au produit. »

Le nouveau projet d’Anaïs Marescaux est aujourd’hui de rapatrier sa production dans l’Hexagone afin de faire du café de lupin 100 % made in France. Un objectif qui avance à grands pas puisqu’elle a trouvé une productrice de lupin dans les Hauts-de-France, « ça n’a pas été évident car je souhaitais rester dans le bio », insiste la Wattignisienne.

Lire aussi : Innovations alimentaires : qu’est-ce qu’on mange demain ?

Du café de lupin 100 % made in France ?

Les tests viennent de sortir du laboratoire « et ils sont concluants », se réjouit-elle. Dernière marche à franchir : trouver un torréfacteur « bio, lui aussi », insiste-t-elle. Lors d’un passage sur la radio Europe 1, Jean-Pierre Blanc, directeur général des cafés à Malongo, lui a proposé de torréfier ses graines de lupin. Affaire à suivre ! 

Hélène Graffeuille

hgraffeuille@terresetterritoires.com

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