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La jaunisse de la betterave a envahi toutes les plaines betteravières de France. La cause: la suppression des néonicotinoïdes dans l’enrobage des semences.
Depuis l’arrivée des pucerons vecteurs de la maladie en mai et juin derniers, les acteurs de la filière font pression sur le gouvernement pour accéder à une autre solution que l’utilisation de produits phytosanitaires.
Pour soutenir la filière, le ministre de l’Agriculture a réuni aujourd’hui, le 6 août, l’ensemble des acteurs du monde betteravier. À l’issue de cette réunion, Julien Denormandie s’est engagé à :
En contrepartie, le ministère de l’Agriculture souhaite recevoir des engagements des professionnels industriels sur la pérennisation de la filière sucrière en France.
Le ministère de l’Agriculture reste donc prudent. Des conditions strictes d’usage seraient associées à ces dérogations :
Julien Denormandie explique : « La filière de la betterave fait face à une crise inédite, dans un contexte où il n’existe pas aujourd’hui d’alternatives pour protéger la betterave des pucerons et de la jaunisse. Au moment où nous nous sommes donnés comme priorité de retrouver notre souveraineté alimentaire, il nous faut trouver un équilibre durable, c’est tout l’enjeu de la transition agro-écologique. Notre plan d’action vise à accélérer la recherche pour trouver rapidement des solutions véritablement efficaces, et en attendant soutenir massivement nos agriculteurs face à ces aléas. J’avais promis aux betteraviers que je ne les laisserais pas tomber. Ce plan va leur permettre de poursuivre leur culture l’an prochain en limitant au maximum l’impact sur les insectes pollinisateurs. »
Pour rappel, “cette maladie peut entraîner des pertes de rendements pouvant atteindre entre 30 et 50%. Cette crise de la jaunisse fragilise l’ensemble du secteur sucrier et crée le risque d’un abandon massif de la betterave en 2021 par les agriculteurs au profit d’autres cultures. Or la France est le premier producteur de sucre européen. Le secteur emploie 46 000 personnes dont 25 000 agriculteurs et 21 sucreries“, rappelle le ministère de l’Agriculture dans un communiqué de presse.
Lucie Debuire