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Le débat reste vivace, mais l’achat du sapin de Noël se tourne largement vers le naturel. En 2018, 84 % des foyers ayant acheté un sapin en France avaient fait le choix du naturel et seulement 16 % avaient opté pour un artificiel (selon une étude Kantar pour Agrimer et Val’Hor).
Retrouvez tous les chiffres sur les sapins de Noël en France : Sapin de Noël, le choix du naturel
Une décision a priori raisonnable puisque les sapins commercialisés en France ne sont pas prélevés dans des forêts mais font majoritairement l’objet de cultures spécifiques dans 46 départements français, ce qui implique une réduction de leur transport. Des atouts indéniables face aux arbres en plastique, grands voyageurs et issus de dérivés du pétrole. Une étude québécoise (Ellipsos) avait d’ailleurs établi en 2009 qu’il faudrait garder son sapin artificiel près de 20 ans pour que son bilan carbone devienne favorable.
Reste encore à régler l’épineuse question de l’après. Car, si l’arbre est compostable et transformable (copeaux de bois) sa collecte de plus en plus proposée par les communes et intercommunalités, comme sa transformation, nécessitent du transport et de l’énergie…
Installé dans le Cambrésis, Gaëtan Doisy, producteur de fruits et légumes bio et membre du Civam, propose une solution futée : il offre un répit aux sapins de Noël qui ont passé leur heure de gloire. Comme il le fait pour le sien, il propose aux volontaires de venir planter ou replanter leur sapin dans sa parcelle. Mais, comme il n’est pas magicien, le chef de l’exploitation « Mon bio Quesnet » précise bien : « Il faut que ton sapin ait des racines. » Il devra donc avoir été acheté en pot dès le départ.
Une fois planté, le sapin aura toute une année pour s’enraciner et pourra, éventuellement, resservir l’année suivante. Une initiative écolo qui, comme souvent, s’avère aussi économique ! L’opération est gratuite et l’agriculteur offrira même un bol de soupe aux jardiniers en herbe.
Pour lui, la présence de haies s’avère bénéfique. Comme tout couvert forestier, le système racinaire des sapins plantés pourra améliorer la stabilité des sols. « Je vais pouvoir créer des bandes végétales, même si on rend des plantes tous les ans. L’idée est surtout de responsabiliser les gens pour qu’ils réutilisent leur sapin », précise l’agriculteur.
L’opération « Plante ton sapin » avait déjà remporté son petit succès l’année dernière, puisque 30 personnes étaient venues planter leur sapin et 10 l’avaient récupéré. Rendez-vous samedi 11 janvier 2020 sur l’exploitation des Rues-des-Vignes entre Cambrai et l’Abbaye de Vaucelles.
Agathe Villemagne