Votre météo par ville
Un chiffre d’affaires de 1,441 milliard d’euros (+ 3,9 %), “après la prise en compte de l’impact fortement pénalisant (- 4 %) des effets des taux de change” (renforcement de l’euro contre le rouble russe et les dollars américain et canadien, ndlr).
Une rentabilité opérationnelle courante à 56,3 millions d’euros (M€). Voici les chiffres annoncés par Bonduelle lors de la présentation des résultats semestriels de son exercice 2020-2021, le 26 février.
En résumé, le groupe résiste à la crise. “En Europe, les activités conserve et surgelé retail ont connu une énorme progression”, confirme Guillaume Debrosse, directeur général. Cette consommation a augmenté de 31 % pour les légumes surgelés et de 28 % pour les conserves, pendant le premier confinement.
Post-confinement, l’activité reste en hausse, avec respectivement + 8 et + 3 %. Cependant, ces résultats ne compensent pas en totalité les pertes subies en frais et en food-service (lié à l’activité de l’hôtellerie et de l’aérien).
Lire aussi : Bonduelle reprend France Champignon
En parallèle, Bonduelle s’est fixé une ligne directrice, qu’il ne compte pas mettre de côté malgré la crise : “Il faut accélérer la transition agroécologique pour répondre aux attentes sociétales et à l’urgence environnementale”, pointe Guillaume Debrosse.
Or, le groupe en est conscient, cette transition nécessite des investissements forts de la part des producteurs de légumes, déjà fortement affectés par les aléas climatiques, qui impactent les rendements : “Les producteurs ont plus que jamais besoin du soutien de tous pour continuer à cultiver des légumes locaux, sains et de qualité, demandés par les consommateurs.”
Dans ce sens, le groupe Bonduelle a signé début 2020 le premier accord de revalorisation de la filière légumes en France auprès de ses partenaires producteurs des Hauts-de-France (OPLVert et Oplinord) pour les récoltes de 2021.
Cet accord a permis d’augmenter le revenu à l’hectare des agriculteurs et de favoriser leur accès à la certification HVE (Haute valeur environnementale) pour l’ensemble des surfaces du bassin Nord-Picardie.
Les producteurs ont aussi la possibilité d’une augmentation de capital. Cette opération serait réservée aux producteurs qui travaillent avec Bonduelle depuis au moins trois ans. La gérance a décidé le principe d’une émission d’un maximum de 8 M€.
Les bénéficiaires pourront souscrire un montant compris entre 1 000 € et 50 000 €. “Avec ces opérations, nous appliquons une politique de ruissellement. La valeur ajoutée doit profiter à tous si nous voulons pérenniser notre filière d’excellence”, assure Guillaume Debrosse.
Alix Penichou, Action agricole picarde