« Il va y avoir un sujet, car on n’obtient pas ce qu’on souhaite en termes de qualité du suivi des travaux… » Le ton de Laurent Bauduin est préoccupé. Agriculteur à Doignies (59), entre Bapaume et Cambrai, il est aux premières loges des débuts du titanesque chantier du futur canal Seine-Nord.
« On est dans les diagnostics de fouilles archéologiques, situe-t-il. Des trous sont creusés en profondeur dans des parcelles. Normalement, il faut respecter les différentes couches quand on remet la terre en place. Mais ici, ils mélangent tout. Pour nous, certains sols sont fichus. » Si pour l’instant ces situations ne concernent « que de petites surfaces », « cela nous rend sceptiques sur la conduite du chantier qui arrive », reconnaît Laurent Bauduin.
À l’heure où les premières fouilles ont été menées de janvier à mars sur le secteur d’Oisy-le-Verger (62) et où celui de Ruyaulcourt (62) sera bientôt concerné, l’inquiétude est là. La profession agricole essaie de nouer le dialogue, le contact n’est pas toujours aisé.
« Nous avons l’impression qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion. Nous n’en voulons pas aux entreprises qui mènent ces fouilles, c’est facile pour la société du canal de se défausser sur elles. Mais il y a un cahier des charges à respecter, c’est à elle de mettre les moyens humains pour s’assurer qu’il l’est. On nous prend déjà nos terres, le minimum serait que le chantier se fasse correctement. »
L. D. G.
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