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“Certains de vos élus ont commis des actions inacceptables : ils ont accusé Tereos d’actes de terrorisme et ont délibérément et intentionnellement attaqué et mis en danger notre outil de travail.” C’est ainsi que commence le communiqué au ton outragé, signé du secrétaire du Comité de groupe de droit français de Tereos, par ailleurs technicien de production, et estampillé CFDT, CGT, CFE-CGC et FO.
Il fait suite à la décision, le 26 novembre, du tribunal correctionnel de Paris de condamner pour calomnie huit coopérateurs de Tereos. Ceux-ci avaient en effet déposé une plainte dénonçant des livraisons en Syrie de sorbitol. Ce dérivé du sucre aurait selon eux été livré par le groupe sucrier à l’État islamique courant 2017.
“Le tribunal a jugé qu’ils ont agi de “mauvaise foi”, et qu’ils ont “sciemment occulté au moment de la plainte des élément d’investigation pourtant essentiels”, poursuivent les représentants du personnel. “Le tout accompagné d’une orchestration médiatique importante”. “Ces fausses accusations ont nécessairement porté atteinte à l’image de l’entreprise et ont pu entrainer des conséquences économiques et sociales non négligeables.”
La lettre fait par ailleurs état du “choc” ressenti par les salariés de Tereos face aux “manœuvres” de “certains élus” pour réintégrer “ces personnes” au Conseil de surveillance. “Nous n’avons pas confiance pour dialoguer avec ces personnes”, conclut-elle.
“En 2019, nous avions affirmé notre soutien à la gouvernance en place, tout en gardant notre indépendance de vue, poursuivent-ils. Nous réitérons notre soutien à la gouvernance du groupe (…). Nous appelons à un réveil des consciences et au bon sens des coopérateurs. Certains de vos élus sont dangereux pour l’avenir de nos usines, pour l’avenir de nos emplois. Quel exemple souhaitons-nous montrer : qu’un condamné de justice peut demain prendre les rennes de Tereos ? (…) Qu’aurait-on dit si un salarié avait fait cela ?”
Et de conclure : “Nous vous demandons avec l’ensemble des salariés du groupe que nous reprénsentons, de mesurer le poids de votre responsabilité en cet instant critique. Sachez que s’il faut se faire entendre dans les usines pour défendre l’avenir de nos salariés, nous le ferons.”
Lucie De Gusseme