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Les prochaines élections sénatoriales auront lieu le dimanche 24 septembre 2023.
Dans le Nord, on compte 11 sièges de sénateurs :
– Élu en 2011 à la tête de la liste communiste, il se représente aux élections sénatoriales pour un troisième mandat.
– Vice-président de la commission des finances, « le nerf de la guerre », il rappelle que « les moyens financiers des collectivités déterminent leur autonomie » et dénonce «des dotations gelées puis diminuées : nous sommes passés de 41 millions à 26 millions d’euros de dotation globale de fonctionnement», avec, également, un recul des services publics «qui conforte le sentiment d’abandon et d’isolement pouvant mener aux votes extrêmes ».
– Grosse attention aussi sur « les intercommunalités de plus en plus importantes et qui s’éloignent des populations ». Mutualiser, oui ; noyer, non. « Il faut arrêter le transfert de compétences (il pense aux plans d’urbanisme), et faire des intercommunalités librement consenties des coopératives au service des communes, quelle que soit leur taille : ce sont les portes d’entrée de la République. »
– Élu en 2017 à la tête d’une liste les Républicains, il repart de nouveau investi par le parti de droite. Sa nouvelle mise en examen pour prise illégale d’intérêts ne semble pas entraver son calendrier.
– Vice-président de la commission des lois, il priorise les questions de sécurité, le logement dont il prédit « une crise sans précédent depuis 70 ans dans les mois à venir notamment causée par la politique d’un gouvernement qui supprime les leviers fiscaux (loi Pinel, prêt à taux zéro) ».
– Sur les questions agricoles, il tient à rappeler qu’il a « été 25 ans député d’une circonscription pour moitié rurale avant d’être sénateur », qu’il a « signé les rapports sur la loi Egalim » ou « contre le Zéro artificialisation nette qui va tuer le développement des communes rurales ».
– Élu en 2017, Jean-Pierre Decool n’est pas candidat aux élections sénatoriales .
– Vice-président de la commission de la culture, il a défendu des dossiers marquants pour le territoire : taux de TVA réduit pour les anas de lin utilisés comme combustibles, création au Sénat de l’Amicale des brasseurs avec la défense des droits d’accise (impôt indirect sur la revente de l’alcool).
-« Nous avons aussi déposé une proposition de loi pour que les brasseurs puissent vendre leur production en direct, comme peuvent le faire les vignerons. Et le dossier sur l’inscription de la bière au patrimoine immatériel de l’Unesco est prêt. » Il évoque aussi « 17 ou 18 propositions de loi rédigées, prêtes à être déposés, et 4 lois votées parmi lesquelles celle sur l’agrivoltaïsme en 2022 ».
– Élue en 2007, alors numéro 2 sur la liste menée par Patrick Kanner, elle présente sa propre liste en 2023. Elle réfute le terme de dissidence : évincée au détriment d’Audrey Linkenheld, la protégée de Martine Aubry, « en quatrième place, non-éligible », elle a décidé de partir « libre de défendre (s)a politique sociale-démocrate » (elle a notamment le soutien des Radicaux de gauche).
– Membre de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable.
– La sénatrice sortante estime que villes et campagnes « ont des souffrances communes » et s’intéresse particulièrement aux enjeux de la réindustrialisation verte (formation, logements) ou encore à la trop oubliée fracture numérique : « 13 millions de personnes ne sont pas entrées dans le monde numérique, on parle d’illectronisme, et qui, n’ayant pas accès à leurs droits, nourrissent un sentiment d’abandon dans les villes comme dans les campagnes. »
– Numéro 2 de la liste communiste élue en 2017, elle repart derrière Éric Bocquet. La difficulté à conserver ce deuxième siège communiste, elle la relativise par « la nécessité pour le Sénat d’être représentatif de la population », y compris de la classe ouvrière dont elle se revendique et rappelle que les communistes ont, « certes, perdu des villes » mais ont gagné des élus ailleurs.
– Membre de la commission des affaires étrangères.
– Elle se souvient « avoir été déçue » à son arrivée au Sénat de la duplicité de parole d’élus « portant un discours sur le territoire et un autre dans l’hémicycle », regrettant les prétendues listes sans étiquette qui n’en sont jamais et rappelant que « la majorité a voté la réforme des dotations globales de fonctionnement. Comme pour le budget : ils dénoncent mais ils votent.» Avec son groupe, elle porte un projet de réforme du statut des secrétaires de mairies « pour enrayer la crise de recrutement ».
– Élu en 2017 sous les couleurs de l’Union centriste en tant que numéro 2 de la liste conduite par Valérie Létard, il se représente aux élections sénatoriales de 2023 en tête de liste.
– Vice-président de la commission des affaires sociales.
– Rapporteur du projet de réforme de l’assurance chômage ou encore du projet de loi bioéthique, Olivier Henno évoque la violence faites aux élus, face à laquelle il propose « d’augmenter les peines plancher », la revalorisation des élus locaux « faute de quoi on assistera à une crise des vocations » ou encore l’autonomie fiscale et de décision des territoires et déplore : « On est passé d’une décentralisation de projets à une décentralisation d’exécution. »
– Élu en 2017, tête de liste Socialiste en 2023, il conduit de nouveau la liste soutenue par le PS. Gros changement : sa numéro 2, Audrey Linkenheld, première adjointe de Martine Aubry à la mairie de Lille, qui vient remplacer Martine Filleul, numéro 2 en 2017 : « Le choix d’un renouvellement plébiscité par 82 % des militants socialistes ».
– Président du groupe socialiste, écologiste et républicain ; autorevendiqué « leader de l’opposition à la droite sénatoriale et à la majorité présidentielle » ; Patrick Kanner arbore fièrement le fait de faire «partie des quatre sénateurs à avoir voté contre la réforme des retraites.»
-Pour le membre de la commission des lois, « il faut revaloriser le rôle des élus locaux, qui ont permis de tempérer les crises, des gilets jaunes, du covid », mais dont les moyens comme les statuts demeurent trop faibles : « La démocratie n’a pas de prix, mais elle a un coût et il faut l’assumer. »
– Elle avait été la benjamine du Sénat en 2001 quand elle avait été élue, à l’âge de 38 ans, portée par la vague de la parité qui avait fait entrer d’un coup des femmes et des jeunes dans l’hémicycle. Élue jeune, Valérie Létard est de fait une jeune retraitée : à 60 ans tout ronds elle a annoncé ne pas se représenter à la surprise générale.
– Vice-présidente du Sénat et membre de la commission des affaires économiques, elle a été sénatrice de 2001 à 2007 et depuis 2010 (pause marquée par son passage comme secrétaire d’État dans le gouvernement Fillon II), elle a achevé son mandat sénatorial sur l’adoption de la proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre du Zéro artificialisation nette.
– Aménagement du territoire et logement ont été ses sujets de préoccupation dans le Valenciennois où l’élue estime avoir pu comprendre les mécanismes, regrettant l’application d’un non-cumul strict des mandats qui éloigne l’exécutif de l’expérience permise par la pratique du terrain.
– Élue en deuxième place de la liste menée par Marc-Philippe Daubresse en 2017, elle repart en même position.
– Cette proche de Gérald Darmanin, (elle a été son adjointe à la sécurité à la mairie de Tourcoing), est également membre de la commission des lois.
– Logique pour cette universitaire titulaire d’un doctorat de droit qui a longtemps enseigné à la faculté. De fait, elle se dit « très intéressée par les questions liées à la jeunesse et à l’école ». Plutôt côté « jeunesse délinquante et en difficulté » donc. « Dans le Nord, département de frontières, les questions de sécurité (elle pense notamment aux attentats) sont d’autant plus importantes », estime la sénatrice sortante qui se dit « très optimiste » et formule : « La justice et la sécurité peuvent et doivent aller de pair. »
– Élu en 2017, il mène une liste les Indépendants.
– Vice-président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, il a notamment été missionné pour rendre un rapport sur les Projets alimentaires territoriaux (PAT, lire notre édition du 2 novembre 2022).
– « Nous sommes dans un département où la dynamique est réelle en la matière et j’ai envie de continuer à travailler sur le sujet », milite le sénateur sortant qui précise : « Pour moi, le Nord va de Dunkerque à l’Avesnois et ce n’est pas parce que je suis un métropolitain que je ne connais pas les territoires. » Une assise plus large, une approche transversale, davantage appuyée sur des spécialités plutôt que des territoires : c’est la vision de l’ancien socialiste qui s’est mis en marche derrière Emmanuel Macron.
– Élu depuis 2017, il se représente à la tête d’une liste indépendante.
– Le membre de la commission des lois estime que « l’enjeu est de redonner l’autorité aux maires. On ne cesse de parler de décentralisation mais on fait en réalité de la déconcentration : l’État délègue aux communes sans transfert de financements. »
– Le candidat à sa succession évoque notamment la « nécessaire revalorisation de la dotation globale de financement, notamment pour les communes rurales, avec adossement sur l’inflation ». En jeu aussi, selon lui, une nécessaire simplification des démarches administratives qui pèsent en particulier sur les petites communes et un pouvoir aux maires renforcé, comme la possibilité d’établir des PV en cas de dépôts sauvages par exemple.
Lire aussi notre article sur les enjeux des prochaines élections sénatoriales dans le Nord.
Dans le Pas de Calais, on compte 7 sièges de sénateurs :
– Devenue sénatrice le 1er juillet 2018 en remplacement de Dominique Watrin. Elle est candidate à sa réélection.
– Groupe communiste – commission des affaires sociales
– « Je me suis battue pour que l’hôpital de Lens aboutisse. Mon autre gros combat, c’est l’amélioration du statut, du salaire et de la formation des secrétaires de mairies, qui sont des rouages essentiels dans les villages. »
– Élu le 24 septembre 2017, il se représente pour un nouveau mandat.
– Groupe du Rassemblement démocratique et social européen- commission de l’aménagement du territoire et du développement durable
– « J’ai enquêté sur l’état des ouvrages d’art en France et témoigné de la nécessité d’une aide aux collectivités afin de les entretenir. Je veille aussi à ce que les petites communes rurales ne soient pas lésées par les objectifs de “ zéro artificialisation nette ” »
– Élu le 24 septembre 2017, il ne se représente pas pour un nouveau mandat.
– Groupe Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants – commission de l’aménagement du territoire et du développement durable – conseil d’orientation des infrastructure
– « J’ai été co-rapporteur du rapport Les maires face au patrimoine historique architectural : protéger, rénover, valoriser. J’ai également beaucoup travaillé sur la question de la mobilité : notre grand défi est d’assumer et de régénérer le réseau ferroviaire. »
– Elle est devenue sénatrice le 8 décembre 2021 en remplacement de Catherine Fournier. Elle se représente aux élections sénatoriales sur la liste de Jean-François Rapin.
– Groupe Union centriste – commission des affaires européennes – commission des affaires économiques
– « Je me suis positionnée sur des sujets par expertise et parce qu’ils concernent notre territoire, à l’instar de la souveraineté agricole, énergétique et alimentaire. Dans la commission des affaires européennes, je me bats pour qu’il n’y ait pas de distorsion. Je le répète : le protectionnisme n’est pas dépassé. »
– Devenu sénateur le 12 janvier 2016, il se présente pour un nouveau mandat.
– Groupe les Républicains – commission des affaires européennes – commission des finances
– « Un moment historique a été, pour moi, mon déplacement en Ukraine avec Gérard Larcher en juillet 2022. Aussi, j’ai participé à la mission d’information sur l’avenir de la commune et les difficultés subies par les maires. J’ai rencontré beaucoup d’élus qui se heurtent à des problèmes dans l’exercice de leur fonction. »
– Elle a été élue le 24 septembre 2017 et est candidate à sa réélection.
– Groupe socialiste, écologiste et républicain – commission de la culture, de l’éducation et de la communication
– « J’ai été présidente de la mission d’information sur le harcèlement scolaire de mai à septembre 2021 et j’ai organisé, avec le préfet, une réunion entre tous les acteurs en lien avec l’éducation nationale pour tenter de répondre à cette question, qui persiste depuis trop longtemps : que peut-on faire pour aider ces enfants ? J’ai également travaillé sur les difficultés des étudiants à se nourrir, et les problèmes rencontrés par les clubs sportifs amateurs du fait de la disparition des contrats aidés. »
– Élu le 23 septembre 200, il se présente pour un nouveau mandat.
– Groupe union centriste – commission des affaires sociales.
Jean-Marie Vanlerenberghe n’a pas répondu à nos sollicitations.
Lire aussi notre article sur les enjeux des prochaines élections sénatoriales dans le Pas-de-Calais.
Retrouvez ici l’intégralité des listes officielles des candidats.
Justine DEMADE PELLORCE et Marion LECAS