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Les six essais menés par la chambre d’agriculture Nord-Pas de Calais viennent tout juste d’être récoltés. S’il est encore trop tôt pour avoir des résultats précis, Pierrick Boulan, conseiller en productions animales et fourrages à la chambre estime que l’année a été “globalement bonne pour les éleveurs”, avec beaucoup d’eau et des températures raisonnables. “En moyenne, les rendements sont au rendez-vous, mais il peut y avoir des effets plus locaux où les rendements espérés ne sont pas forcément là.“
Les maïs risquent d’être riches en amidon. Ce que confirme, d’ailleurs Maxime Catoir, commercial auprès du groupe Carré, qui ajoute que “depuis deux semaines, les taux protéique et butyreux montent et les taux d’urée sont plutôt à la baisse”.
La principale caractéristique cette année repose sur des semis particulièrement étalés. Les premiers ont démarré autour du 20 avril mais n’ont pas engendré de bons rendements, du fait des fortes pluies. Une deuxième phase a eu lieu début mai et une dernière autour de l’Ascension. “Ça peut être une explication de l’hétérogénéité constatée sur le territoire”, indique Pierrick Boulan. Le retard a été rattrapé grâce à un mois de juin aux conditions très clémentes. Le sol a été couvert autour des 20-25 juillet dans les zones les plus favorables (soit avec une dizaine de jours de retard par rapport à 2022) avec une bonne floraison.
Mais c’est le mois de septembre, caniculaire, qui a tout bousculé. “On a démarré nos suivis de matière sèche le 25 août. Il n’y avait rien d’affolant : autour de 23 % de matière sèche” rapporte Pierrick Boulan. Puis ce fut le coup de chaud sur les deux premières décades de septembre. “On s’est quasiment pris un point de matière sèche tous les un jour et demi à deux jours.” Il a donc fallu se dépêcher de récolter, mais pour certains, dont les machines étaient déjà réservées, il n’a pas été possible de décaler les dates d’ensilage. “Par conséquent, il y a des endroits où le maïs a été récolté trop sec”, conclut Pierrick Boulan.
M.L.
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