Votre météo par ville
Il aura fallu attendre un an pour que la station service de biogaz de l’audomarois sorte de terre. Inaugurée en mars 2020, la station est enfin en service, depuis le 6 novembre.
” Sur cette station, les véhicules qui roulent au gaz pourront s’approvisionner en biométhane, explique Camille Dusannier, responsable de ce projet chez AgriOpale. Le biométhane est produit sur le site de méthanisation de Quelmes (62) à partir de coproduits agricoles et agroalimentaires. Le biogaz issu du méthaniseur de la brasserie Goudale y est aussi ajouté. Ce biométhane est ensuite injecté dans le réseau de gaz naturel qui est finalement comprimé à la station.”
À lire aussi : Biogaz, peur sur les tarifs
Le biométhane qui circule dans la station est commercialisé sous la marque Gazie. Les clients peuvent payer directement par carte bleue ou, pour les professionnels abonnés, par badge.
Il suffit donc aux porteurs et tracteurs routiers, bennes à ordures ménagères, bus, engins de chantier, véhicules utilitaires et véhicules légers de se rendre à l’aire multimodale d’Arques (62) pour faire leur plein de gaz.
“Le plein d’une voiture est fait en 5 minutes et celui d’un poids lourd en 10-15 minutes, explique Camille Dusannier. Cela représente à peu près le même temps qu’un plein de diesel.”
Pour Camille Dusannier, ce carburant a de nombreux avantage. “C’est économiquement intéressant pour les transporteurs et particuliers car le gaz est environ 20 à 30 % moins cher que le diesel et surtout c’est 80 % d’émissions de CO2 en moins.“
Pour mener à bien ce projet, l’entreprise spécialisée dans la méthanisation AgriOpale s’est associée avec Astradec, groupe en charge de la collecte de déchets dans l’agglomération de Saint-Omer.
D’autres partenaires se sont greffés au projet. “L‘entreprise Mauffrey a acheté quatre véhicules qui roulent au biogaz. Elle est devenue un de nos clients, liste Camille Dusannier. D’autres ont également fait le choix du biogaz comme la société Baudelet, qui s’est équipée de deux bennes à ordures, et la Capso d’un bus au gaz.“
Pour le moment, AgriOpale espère servir une dizaine de véhicules par jour pour aller vers une cinquantaine d’ici quatre à cinq ans.
Lucie Debuire