La filière horticole des Hauts-de-France passe pour le moment entre les gouttes de la crise sanitaire et économique. C’est en tout cas le constat fait Christophe Lemaire, directeur de la coopérative horticole Horti-Flandre, basée à Lomme (59). Il distingue le marché du jardin d’agrément extérieur (fleurs et potager) du marché de la fleuristerie.
Ce dernier subit davantage la crise, notamment en raison de la diminution du nombre de mariages. À l’inverse, fleurir son jardin et faire un potager connaît un fort regain en 2020. « Dans la région, on parle d’une progression des ventes de 20 % depuis le mois d’avril par rapport à l’année précédente », note le responsable.
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Il estime que le timing de la crise sanitaire a joué en faveur de la filière régionale avec un confinement survenu le 16 mars, au tout début de la floraison des plantes bisannuelles à repiquer. « Durant les 15 premiers jours du confinement où les rayons jardinage ont été fermés, il y a eu de la marchandise jetée pour certains producteurs mais leur réouverture nous a sauvés », estime-t-il. Contrairement aux régions du sud et de l’ouest de la France, touchées elles de plein fouet au moment de leur pic de production.
Sous l’effet combiné d’une météo particulièrement clémente, d’une circulation limitée vers la Belgique (où la concurrence est rude pour le secteur horticole nordiste) et des ménages qui sont plus restés à la maison qu’à l’accoutumée, la tendance porteuse pour le jardinage s’est poursuivie tout au long de l’été. « Certains consommateurs ont eu du temps et de l’argent à mettre dans le cocooning », constate le responsable.
Pour la suite, les professionnels de la filière restent dans l’expectative, notamment concernant les fêtes de fin d’année qui risquent d’être très perturbées par la crise sanitaire.
Virginie Charpenet
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