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« Je ne sais pourquoi elle allait danser, à Saint-Jean, aux musettes… » Ah les bals musettes ! S’ils ont été le lieu de rencontre de bon nombre de jeunes gens il y a plusieurs dizaines d’années, ils se font aujourd’hui de plus en plus rares… En revanche, les jeunes gens de l’époque, eux, sont restés et ont aujourd’hui entre 60 ans et l’éternité. Pendant le mois d’août, Terres et Territoires vous propose grâce à des podcasts de vous immerger dans ces rendez-vous hebdomadaires.
Dans ce troisième volet, la rédaction s’est intéressée aux « célibataires » qui viennent aux thés dansants. Les « célibataires » des thés dansants sont majoritairement des femmes. Naturellement, la playlist de ces événements se concentre sur des danses de salon, conçues pour des couples.
Mais rien n’arrête ces dames qui, pour l’amour de la danse, de l’amusement mais aussi parce qu’elles n’ont pas trop le choix, vont sur la piste sans hésitation.
Les profils sont cela dit variés. Par exemple, Pierrette, Nicole et Claire, la soixantaine, viennent entre copines. « On vient vraiment pour s’amuser, parce qu’on aime danser. Il vaut mieux ça que de s’ankyloser chez soi ! », affirme Pierrette. Si elle a fréquenté les bals étant plus jeunes, ce n’est pas forcément le cas de Nicole et Claire. Mais toutes les trois ont fréquenté les boîtes de nuit… « On aime la fête. On fait des choses à côté comme de la randonnée, mais ce n’est pas pareil. Et puis ici, on s’est fait des amis aussi. On ne les voit pas forcément en dehors, mais on est contentes de les retrouver le dimanche. »
D’un autre côté, Arlette et Christiane, septuagénaire, sont venues la première fois au thé dansant principalement pour faire des rencontres. Toutes les deux se sont retrouvées seules après plusieurs années de vie de couple. « Dans mon cas, je n’ai jamais été aux bals quand j’étais jeune alors j’ai appris ici. J’ai pris mon courage à deux mains et cela fait plus de 10 ans que je viens maintenant », raconte Christiane.
« Moi j’ai baigné dans ce milieu, mes parents étaient musiciens dans des bals justement. Ici, on s’est fait des amis, qu’on voit même parfois en semaine au restaurant. » Bref, les cinq femmes ne sont pas venues avec les mêmes attentes mais ont toutes trouvé ce qu’elles cherchaient.
Si elles ont d’autres occupations, toutes soulignent que sans les thés dansants, « il ne resterait pas grand-chose à faire à Boulogne-sur-Mer ».
C’est pourquoi elles militent pour que ces rendez-vous hebdomadaires perdurent le plus longtemps possible et peut-être même pour qu’une « relève arrive », suppute Arlette.
Eglantine Puel