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Lors de la 4e édition des rencontres du commerce en Grand Hainaut, le 7 octobre 2019 à Saint-Amand-les-Eaux (59), le président des Hauts-de-France a confirmé la mise en place d’un plan d’action pour booster le commerce de proximité.
La Région avait annoncé l’an dernier qu’elle mobiliserait 60 millions d’euros sur trois ans, sous forme d’un appel à projets, pour « redynamiser » les centres-villes et centres-bourgs. Une mesure qui s’inscrit dans le droit-fil du programme « Action cœur de Ville » lancé en 2018 par l’État. Ce soutien régional vient pallier la suppression au niveau national du Fisac (Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce), a précisé Xavier Bertrand lors des 4e rencontres du commerce en Grand-Hainaut le 7 octobre 2019.
Objectif ? Favoriser l’accessibilité, la proximité avec le consommateur et le développement de nouveaux commerces. Pour bénéficier de cette aide, il faut passer par les services de la CCI du Grand Hainaut. Le demandeur peut choisir entre deux types de dossiers : le « Starter » (pour la création d’entreprise) et le
« Booster » (pour la développer).
Pérenniser les commerces indépendants
L’enveloppe de 60 millions d’euros devrait permettre d’accompagner notamment les maires, en faveur du tissu commercial de leurs communes (places pour se garer, pistes cyclables, rénovation des devantures et des façades, lutte contre les commerces vacants etc.).
Les premiers concernés restent les commerçants. Leurs attentes sont multiples. Christine Cassel, co-gérante de la boucherie Cassel à Valenciennes, estime que sa ville « bouge » déjà, mais souligne que « toute aide pour pérenniser notre activité est la bienvenue : par exemple pour financer l’isolation des locaux, pour des postes de travail ergonomiques, des outils plus performants… »
Promouvoir la market place
Autre élément essentiel pour les commerces : le volet numérique. La boucherie Cassel fait déjà partie d’une « market place », plateforme en ligne qui répertorie les commerçants du Grand Hainaut. Sur ce modèle, Xavier Bertrand aimerait voir la création d’une « market place » élargie à tout le territoire régional.
« C’est important pour notre visibilité, témoigne Christine Cassel, car en tant qu’indépendant, on est trop petit pour pouvoir investir dans une campagne publicitaire. Être visible sur la toile fait venir le consommateur, on met quelques produits d’appel et cela permet d’avoir un retour en boutique. »
La boucherie Cassel fait partie des 30 commerces à avoir reçu le label « Qualité commerce », à l’occasion de cette soirée placée sous le signe des solutions. La suite ? On attend de voir concrètement comment ce budget régional sera réparti dans les différentes communes.
Lauren Muyumba