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Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, et le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie ont présenté, le 1er décembre, au Conseil des ministres, le projet de loi portant sur la “réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture”. Ils ont notamment souligné qu’une « réforme ambitieuse est (…) indispensable pour préserver la souveraineté alimentaire de la France » et que ce projet de loi doit favoriser « la résilience de l’agriculture contre des chocs que les agriculteurs ne doivent pas affronter seuls ».
Ce texte réclamé par la profession agricole depuis des années, survient après le gel du mois d’avril et le constat que le système actuel était arrivé « à bout de souffle » et « illisible » de l’avis du monde agricole et politique. Le président de la République avait esquissé ce projet lors de Terres de Jim, le 10 septembre dernier, à Corbières-en-Provence (Alpes-de-Haute-Provence).
Le premier étage concerne les agriculteurs qui, à travers une épargne de précaution (donc sur leurs propres deniers), assumeront les pertes constatées jusqu’à 20 %. Au-delà, soit entre 20 % et 50 % (selon les sources), les pertes seront prises en charge par les assurances privées, celles-ci ayant la possibilité de se réassurer. De plus, pour encourager les agriculteurs à s’assurer, l’État devrait augmenter les subventions qu’il octroie sur les primes d’assurance. Elles pourraient atteindre 70 % du montant. Le gouvernement souhaite qu’environ la moitié des cultures soient assurées d’ici à 2030 (contre 18 % aujourd’hui).
Enfin les fonds publics prenant le relais pour indemniser les sinistres « d’ampleur exceptionnelle », comme le gel ou les inondations, constitueraient le troisième étage de la fusée. La contribution de l’Etat passerait d’environ 300 millions d’euros (M€) par an à 600 M€. Ce nouveau dispositif, issu de la première thématique du Varenne de l’eau et s’inspirant du rapport du député Frédéric Descrozaille (LREM, Val-de-Marne) devrait être complété par une ordonnance.
Ce projet qui doit engendrer un système « plus simple, plus rapide et plus efficace », sera soumis en première lecture à l’Assemblée nationale, le 16 janvier 2022. La discussion au Sénat devrait intervenir dans la foulée. Le ministre de l’Agriculture estime que la nouvelle loi sera adoptée définitivement avant la fin de la mandature, c’est-à-dire d’ici le mois de juin. Si ce calendrier est respecté, elle devrait entrer en vigueur, si tout va bien, le 1er janvier 2023.
Actuagri