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2017 : Le journal Le Monde dévoile des documents internes à l’industriel Monsanto, qui commercialise le fameux Roundup ou glyphosate. Monsanto a été contraint de rendre publique ces documents après que plus de 3 000 personnes atteintes de cancers et lymphomes aient porté plainte aux États-Unis.
Ces documents révèlent que les études en faveur du glyphosate et le déclarant non cancérigène auraient été trafiqués par Monsanto selon plusieurs procédés et qu’elles ont été utilisées par l’EFSA (Agence européenne de sécurité alimentaire) et la Commission européenne pour évaluer la ré-homologation du glyphosate.
On découvre par exemple dans un rapport de la Commission européenne un copié-collé d’une étude de Monsanto en faveur du glyphosate datant de 2015, venant remettre en cause l’impartialité de l’institution.
Finalement, et malgré la controverse, l’EFSA a déclaré le glyphosate non cancérogène et sa ré-homologation a été promulguée.
2018 : Monsanto est condamné aux États-Unis à indemniser un fermier américain malade du cancer depuis plusieurs années et exposé au glyphosate.
Son avocat s’est appuyé sur les Monsanto Papers pour prouver que la firme “connaissait les risques depuis des décennies“.
2019 : En réaction à ce scandale, et malgré le fait que le glyphosate ait été réautorisé, le Parlement européen créé une commission spéciale PEST qui a pour mission de trouver des solutions pour limiter les risques liés à l’utilisation de pesticides, de l’amont à l’aval.
La commission PEST propose au vote au Parlement européen 109 recommandations qui sont toutes votées. Parmi ces recommandations : plus de transparence entre les organes européens quant aux processus d’homologation, une réduction de l’usage des pesticides ou encore l’application du principe de précaution.
2023 : Selon PAN Europe, organismes regroupant 600 ONG, institutions et particuliers dans plus de 60 pays, seules 15% des recommandations ont été suffisamment suivies.
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