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Le tarif du repas scolaire va-t-il flamber ? C’est la question que se posent à peu près tous les parents d’élèves en cette rentrée. « Pour le moment, nous n’avons pas fait le choix de répercuter l’inflation dans les tarifs de restauration », temporise Manöelle Martin.
Cependant, la vice-présidente en charge de l’éducation, des lycées et de l’orientation rappelle l’ambition de la Région d’harmoniser les tarifs de restauration dans les lycées du Nord et du Pas-de-Calais.
Actuellement, en Picardie, un lycéen paie 3,85 euros pour un repas. Un tarif de restauration unique sur l’ensemble des établissements scolaires dans l’académie d’Amiens. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, la situation est bien différente. Les tarifs varient d’un établissement à l’autre et parfois, le repas coûte moins de 3,85 euros. « La fusion des Régions nous oblige réglementairement à harmoniser les tarifs », avance Manoëlle Martin. En juin dernier, la Région avait délibéré en faveur d’une augmentation du tarif de restauration dans le Nord et le Pas-de-Calais pour tendre vers ce montant uniforme de 3,85 euros.
Mais revenons à l’inflation. Pour résister face à l’augmentation des coûts des denrées, la Région veut s’attaquer au tarif à l’achat de ces denrées. « Dans les lycées, nous avons un budget, le SRH (service restauration hébergement, ndlr), qui doit être le plus équilibré. Si vous achetez des denrées plus chères et que les tarifs n’augmentent pas, ce sera de plus en plus compliqué, résume l’élue. Nous réfléchissons à toutes les possibilités pour que les achats coûtent moins chers. »
Quelles sont les pistes privilégiées ? Un poil trop tôt pour les déterminer. « Nous attendons le résultat précis des commandes qui se font en cette semaine de rentrée. Il faudra voir si les tarifs augmentent partout. Aujourd’hui, nous avons ciblé des augmentations sur les pâtes et la volaille, mais on regardera cela de près. J’ai demandé à organiser un échange avec les chefs de restaurants scolaires pour mesurer les difficultés qu’ils rencontrent. »
Un exemple concret pourrait être le simple remplacement d’un fruit comme la banane par un autre, moins cher, dans l’assiette de nos lycéens. Si certains établissements scolaires effectuent déjà des achats groupés, la Région pourrait aller plus loin. « Pourquoi pas le même repas dans toutes les restaurations scolaires ? On achèterait massivement… , imagine Manoëlle Martin. Rien n’est arrêté aujourd’hui. On sait que ça augmente, mais on ne mesure pas l’impact financier sur nos restaurations scolaires. »
Le temps de digérer le retour des 272 établissements du territoire, la Région se donne « quelques semaines » pour prendre des décisions.
Nicolas De Ruyffelaere