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Sucreries de Cagny et Eppeville : le groupe Südzucker ouvert à la discussion

16-05-2019

Actualité

C’est tout frais

Suite à la décision du groupe allemand Südzucker de fermer deux de ses sucreries françaises, à Eppeville (Somme) et Cagny (Calvados) en 2020, les planteurs de betteraves de la CGB se sont mobilisés pour mettre en place un plan de reprise. D’abord réticent à l’idée de céder les sites industriels, le groupe s’est dit prêt à réfléchir lors d’une réunion qui s’est tenue à Strasbourg entre les représentants de Südzucker et de la CGB, le 15 mai 2019.

© Stéphane LEITENBERGER

Après trois heures de discussions « intenses » et « constructives », selon les dirigeants de la CGB qui ont rencontré le 15 mai 2019, à Strasbourg, les représentants du groupe allemand Südzucker, propriétaire des sucreries de Cagny (en Normandie) et d’Eppeville (dans la Somme), « une porte est ouverte », a estimé devant la presse Franck Sander, président de la CGB, le 16 mai.

Certes, les planteurs allemands, par l’intermédiaire du syndicat des betteraviers VSZ, et propriétaires à 57 % de Südzucker, ont communiqué leur opposition à l’idée que Saint Louis Sucre (filiale de Südzucker, propriétaires des usines françaises) cède ces sites, « mais ce que nous avons ressenti, nous, c’est une forte incitation à formuler une offre par écrit », explique Franck Sander. Le président de la CGB ajoute que la réunion a fini « sur des questions de fond » témoignant de l’intérêt de Südzucker pour la proposition de reprise.

Une offre avantageuse pour tous

L’objectif est bien « de trouver une solution de sortie vers le haut », ajoute Patrick Dechaufour, président de la CGB Calvados Sarthe et Orne, car « il en va aussi de l’avenir des relations avec les deux usines d’Etrepagny (dans l’Eure) et de Roye (dans la Somme) », que le groupe souhaite maintenir. « Nous avons proposé une base de travail à 30 millions d’euros », soit 10 € la tonne, indique Franck Sander, précisant que « tout reste ouvert ».

Le coût de la restructuration serait de 70 millions d’euros, a estimé la CGB, une économie substantielle en perspective pour Südzucker, qui estimait ses coûts de restructuration à 200 millions d’euros (pour les deux usines françaises et pour trois autres, beaucoup plus petites, en Allemagne et en Pologne). « On est convaincus qu’il y a un avenir pour la betterave, on pourrait très bien se battre pour demander des aides, mais ce n’est pas l’esprit de la maison », ajoute-t-il.

D’ailleurs, si les producteurs européens sont incités à réduire la surproduction, les premières estimations de plantations font état d’une hausse des surfaces de 5 % en Allemagne, quand elles vont baisser en France de 7 à 8 %, indique la CGB.

La reprise des deux sites pourrait se faire sous forme coopérative, avec une structure d’union qui chapeauterait l’ensemble. L’argent viendrait essentiellement des planteurs, avec un accompagnement des régions et éventuellement des prises de participation industrielles ou institutionnelles.
Les représentants du groupe Südzucker se sont engagés à donner une réponse dans un délai de trois semaines après réception de l’offre écrite. En attendant, des journées d’informations sont prévues avec les planteurs des deux sites, ainsi qu’avec les salariés, dont l’emploi serait maintenu en cas de reprise par les producteurs.

Sans oublier, rappelle Franck Sander, que « le sujet est aussi politique, il faut que le gouvernement se mouille » pour faciliter l’avancement du dossier. Un dossier que la CGB certifie « solide » : « le projet a été construit avec experts industriels, financiers, et commerciaux, ainsi qu’avec des expertises juridiques », explique Pierre Rayé, directeur de la CGB.

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