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“99% des besoins quotidiens des Français sont transportés par la route et ces transports sont indispensables pour maintenir la faible activité encore en cours dans le pays », rappelle Sébastien Rivera, secrétaire général du Pas-de-Calais de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR).
Malgré cette importance, “c’est très très compliqué de dire à nos conducteurs de continuer à travailler sans aucune condition sanitaire digne de ce nom. Nous avons transmis les gestes barrières à respecter, mais nous n’avons aucun masque. On n’en trouve pas, tout comme les gants. Et pour le gel hydroalcoolique, on commence à en avoir un peu, mais c’est très récent.”
Un appel au droit de retrait individuel des chauffeurs routiers a ainsi été lancé depuis le lundi 30 mars par une intersyndicale réunissant la CFDT, FO et la CFTC du transport routier. Ce secteur, qui emploie quelque 70 000 personnes dans les Hauts-de-France estime, dans un communiqué, qu’il ne peut “malheureusement que constater que les conditions de travail des salariés en matière de sécurité sanitaire ne sont pas au rendez-vous ».
Les trois organisations pointent un “manque de masques, gants et gel hydroalcoolique”, un “manque de sanitaires et douches” accessibles, des “services de restauration pas assez répandus” et des “clients ne respectant pas les conducteurs à la juste mesure ».
Un appel peu suivi pour le moment dans la région des Hauts-de-France selon Sébastien Rivera, qui partage les préoccupations des salariés. Pour lui, “beaucoup de clients n’ont pas joué le jeu en n’offrant aucune condition sanitaire aux chauffeurs” qui venaient pour livrer ou charger des marchandises : pas d’accès aux sanitaires ou à une salle de pause.
Des situations d’autant plus difficiles à comprendre au vu de l’importance du secteur. “Mais aucune mesure n’est prise pour nous aider », conclut Sébastien Rivera.
Claire Duhar