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Génétique et paillettes : les miss sont élues

13-07-2023

Actualité

Élevage

Pour célébrer sa fusion avec Apis diffusion, la coopérative Gènes diffusion organisait le 28 juin un concours de génétique afin d’élire des « miss paillettes ». Objectif : montrer l’étendue du catalogue ainsi que le savoir-faire de Gènes diffusion aux adhérents.

À gauche, Haissapom, miss paillettes holstein, et à droite, Réaction P, miss paillettes charolaise. © Gènes diffusion

Mercredi 28 juin, dans la salle de Gayant Expo à Douai (59), aménagée pour l’occasion, un spectacle un peu différent de d’habitude a eu lieu. Près de 50 vaches de race charolaise et holstein ont défilé devant les adhérents de Gènes diffusion. Nom du show : Génétique et paillettes, avec à la clé l’élection des miss paillettes.

Cet événement, une première, arrive alors que le 22 juin, les assemblées générales extraordinaires du CIA Gènes diffusion et d’Apis diffusion ont validé la fusion de leurs coopératives d’insémination animale.

Fruit d’une collaboration étroite et d’une histoire partagée de plus de 50 ans, la nouvelle coopérative ainsi créée intégrera également les activités de mise en place bovine de Gènes diffusion sur le Grand Ouest. De ce fait, le but de cette fête était clair : montrer à l’ensemble des adhérents la richesse du catalogue et le savoir-faire mis à leur disposition.

Pour chaque race, des catégories et une miss par catégorie. À la fin, les miss de chaque race ont été départagées pour qu’il n’en reste qu’une : la miss paillettes. Le tout, via le vote du public.

Des catégories reflétant les besoins des éleveurs

Pendant plusieurs semaines, les techniciens sur le terrain ont été mis à contribution et ont arpenté les fermes pour trouver des candidates répondant à certaines caractéristiques définies au préalable. Ensuite, les responsables des programmes de sélection pour les races charolaise et holstein sont allés voir par eux-mêmes ces prétendantes au titre de miss paillettes.

« Pour les charolaises, on a rapidement trouvé les thématiques qui caractérisent notre schéma de sélection et que l’on souhaitait mettre en avant, explique Sébastien Landemaine, responsable des programmes de sélection en races allaitantes. Nous souhaitions valoriser ce qui nous différencie de nos concurrents, mais aussi créer des catégories qui reflètent les attentes des éleveurs car notre objectif est bien d’avoir des animaux qui répondent au marché. »

Côté charolaise

Aussi, la première catégorie en charolaise était la « polled » pour « les vaches sans cornes. C’est une caractéristique sur laquelle Gènes diffusion travaille depuis 30 ans et nous sommes leader là-dessus en France ». La miss élue pour cette catégorie a été Rhubarbe, venue du Gaec d’Ademelle, à Beuvillers (Meurthe-et-Moselle).

La seconde catégorie était intitulée « modernité ». « L’idée de cette catégorie était de montrer des vaches à l’ossature fine avec des facilités de naissance mais ayant le gène Culard ». Ce gène permet en effet une bonne croissance et donc un rendement carcasse intéressant. C’est Stella, arrivée du Gaec de Beaulieu, à Beaumont-en-Argonne (Ardennes), qui a été élue miss de cette catégorie.

Enfin, la troisième et dernière catégorie des charolaises était la catégorie « production » : « Là, nous voulions mettre en avant le cœur de notre métier. Nous avions choisi des “bonnes vaches” plutôt que des “belles vaches”. C’est-à-dire des vaches qui nourrissent l’homme dans le sens où elles sont rentables ». C’est la vache Reaction P de l’EARL Houpin de Beaudeduit (Oise) qui a remporté cette médaille et qui a même été élue miss paillettes charolaise.

Au tour des Holstein

Côté holstein, « l’idée est venue assez naturellement de ne pas montrer un seul type d’animal et d’axer sur la diversité d’animaux qui composent un élevage, c’est-à-dire de la génisse à la vache plus ancienne », explique Frédéric Lepointe, responsable des programmes de sélection holstein.

Aussi, la première catégorie était nommée « GD Merit », « nom qui correspond à notre index de synthèse qui se base sur l’ISU* auquel on ajoute un peu plus de caractères de santé », détaille-t-il. « Ici, on a présenté des génisses. C’est une catégorie indispensable dans un troupeau pour préparer le futur ». En effet, certaines d’entre elles sont pressenties pour être des mères à taureaux. C’est la jeune Trudy HGH, de l’EARL HGHC de Clary (Nord) qui a remporté cette catégorie.

Dans la suite logique, place a été faite aux jeunes vaches, en première lactation. Regroupées dans la catégorie « espoir », ces vaches sont « productives et solides à la fois. Ce ne sont pas forcément des vaches de show mais ce sont elles qui vont bien vieillir ». La lauréate de cette catégorie a été Dam Rymix, arrivée tout droit du GAEC Boscher Palaric au Haut-Corlay (Côtes-d’Armor), avec, à son meilleur contrôle, 45,7 kg de lait produit en une journée.

Viennent ensuite les vaches adultes à haute production, sous le nom « performance ». « C’est la catégorie principale dans un troupeau. Nous avons choisi des vaches avec une bonne morphologie, un minimum de deux lactations avec un minimum de 12 000 kg de lait produit par lactation ou bien avec des lactations à plus de 35 en indice protéique. » C’est Lifi P, une vache en cours de cinquième lactation, de la SCEA du fond de l’anneau à Raillimont (Aisne), avec un rendement de 12 336 kg de lait, qui a remporté la médaille de cette catégorie.

Enfin, « le graal des éleveurs : des vaches qui durent dans le temps et qui sont donc rentables. Les participantes devaient avoir un minimum de six lactations et avoir produit au cumul au moins 60 000 kg de lait tout en ayant conservé une bonne morphologie ». C’est Haissapom, âgée de plus de 10 ans, venue de l’EARL Lepoint à Bavay (Nord) qui a remporté cette catégorie mais qui a aussi été élue miss paillettes holstein avec un cumul de 89 487 kg de lait produit en sept lactations.

Une prochaine édition à venir ?

Devant le succès de l’événement – plus de 1 100 éleveurs ont fait le déplacement – l’idée d’en faire un rendez-vous régulier n’est pas exclue. « Mais pas tous les ans car c’est beaucoup de temps et puis il ne faut pas lasser les adhérents, prévoit Frédéric Lepointe. Tous les deux ou trois ans ça me semble un bon rythme. »

Nous souhaitions valoriser ce qui nous différencie, mais aussi refléter les attentes des éleveurs car notre objectif est bien d’avoir des animaux qui répondent au marché. »

SÉBASTIEN LANDEMAINE, RESPONSABLE DES PROGRAMMES DE SÉLECTION EN RACES ALLAITANTES
CHEZ GÈNES DIFFUSION

Une chose est sûre, les deux responsables de programmes de sélection le disent : « Les éleveurs ne se sont pas trompés dans leurs votes. » « C’était un bon test aussi pour voir ce qu’ils mettaient en avant et voir si nous étions raccord. Et je pense que oui car les miss élues faisaient partie des vaches que nous avions pressenties, admet Frédéric Lepointe. Mais c’étaient toutes des bonnes vaches ! » 

Eglantine Puel

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