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Où trouve-t-on des écureuils roux dans le Nord et dans le Pas-de-Calais ? Leur nombre est-il en diminution, en stagnation ou en augmentation ? C’est pour répondre à ces questions qu’une enquête baptisée « Avez-vous vu cache-noisette ? » est lancée depuis lundi 14 mars par deux organismes : d’un côté, le Syndicat mixte Eden 62, gestionnaire des espaces naturels du Département du Pas-de-Calais, de l’autre, le Groupe ornithologique et naturaliste du Nord-Pas de Calais (GON).
Une enquête d’envergure mais qui n’est pas la première du genre, comme le raconte Kévin Wimez, chargé de communication d’Eden 62 : « Tout est parti de l’enquête intitulée “Ch’ti écureuil” menée il y a 11 ans par la Coordination Mammalogique du nord de la France (une association d’étude et de protection des mammifères du Nord-Pas de Calais, ndlr). Cette étude avait dressé un état des lieux de la population d’écureuils roux dans la région. 2 815 observations avaient été enregistrées en trois ans. Comme cette étude a déjà 11 ans, nous voulons l’actualiser et voir si les données de l’époque sont toujours pertinentes. »
Le côté sympathique de cette enquête, c’est que tout le monde peut participer : randonneur, vttiste, cavalier, agriculteur… Toute personne travaillant ou se promenant dans la nature peut être amenée à voir un écureuil. C’est ce qu’on appelle de la « science participative », comme l’explique Rudy Pischiutta, directeur du GON.
Comment faire ? « C’est très simple, explique Kévin Wimez, vous allez sur le site internet d’Eden 62 et vous cherchez l’onglet dédié à l’enquête. Là, une carte interactive apparaît sur laquelle vous pouvez enregistrer vos données. » Cette carte est issue du Système d’information régional sur la faune (Sirf). Outil de collecte de donnée naturaliste qui existe depuis 2012 grâce auquel on constate qu’entre 2012 et 2022, plus de deux mille observations d’écureuils roux (2 348 exactement) ont eu lieu, réalisées par quatre cent huit observateurs différents, principalement des naturalistes amateurs.
« L’intérêt de cette nouvelle enquête c’est que, grâce au Sirf, elle va être plus souple et surtout plus répandue dans la population et plus réservée uniquement à des passionnés. Nous espérons mobiliser plus de monde, notamment le grand public, imagine Rudy Pischiutta, et aller ainsi dans des endroits dans lesquels la précédente étude ne s’était pas rendue, notamment les parcs et les jardins urbains et les jardins des particuliers. » Car, on le sait, aujourd’hui, des lignées d’écureuils n’hésitent plus à s’aventurer hors de leur habitat naturel qu’étaient les forêts. Les témoignages concordent.
Aujourd’hui, il semblerait que l’espèce soit en augmentation. « On en voit plus qu’avant, notamment dans la métropole lilloise alors qu’il y a dix ans, l’endroit le plus près pour les voir, c’était la forêt de Phalempin », indique Rudy Pischiutta. À l’étude, lancée pour un an, voire deux, de confirmer ou d’infirmer ce ressenti.
Hervé Vaughan
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