La Cour de justice de l’Union européenne l’a confirmé dans un arrêt daté du 17 mars 2021 : la France ne peut pas autoriser la chasse à la glu. « Un État membre ne peut pas autoriser une méthode de capture d’oiseaux entraînant des prises accessoires dès lors qu’elles sont susceptibles de causer aux espèces concernées des dommages autres que négligeables », stipule le communiqué. « Le caractère traditionnel d’une méthode de capture d’oiseaux, comme celle de la chasse à la glu, ne suffit pas, en soi, à établir qu’une autre solution satisfaisante ne peut lui être substituée. »
C’est une victoire pour l’association One Voice et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), qui avaient attaqué devant le Conseil d’État (France) la réglementation autorisant l’emploi de gluaux dans certains départements français. Elles ont fait valoir la méconnaissance des dispositions de la directive « oiseaux », en particulier son article 9 qui fixe les exigences et conditions dans lesquelles les autorités compétentes peuvent déroger notamment à l’interdiction de la chasse aux gluaux.
« La capture d’appelants (grives et merles) à l’aide de gluaux pourrait être interdite », reconnaît Franc Aller (pseudonyme), un chasseur bien connu des réseaux sociaux. Il a d’ailleurs fait un thread, une série de posts sur Twitter pour expliquer les dessous de cette décision selon lui « symbolique ».
« Ces appelants étaient utilisés pour la chasse de ces espèces à tir, « au poste » (depuis un poste fixe, un peu à la manière des palombières). Mais grives et merles restent pour autant des espèces chassables, à tir « devant soi » (chasse à la billebaude, en parcourant la campagne) ainsi qu’avec deux autres modes de piégeage traditionnels, la tenderie (lacets ou collets, dans les Ardennes) et la tendelle (piège traditionnel de Lozère). »
Lucie De Gusseme
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