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27-10-2022

Rencontre avec le nouveau directeur du lycée agricole de Savy-Berlette

Grégoire Cabot, nouveau directeur du lycée agricole de Savy-Berlette, espère pouvoir attirer un peu plus de filles dans son établissement.

Grégoire Cabot, directeur savy berlette © E. P.

Depuis le 1er septembre, Grégoire Cabot est le directeur du lycée agricole de Savy-Berlette (62). Une institution bien connue dans le milieu agricole et une forme de consécration pour le quadragénaire.

Quel est votre parcours ?

Après un bac passé dans l’Aude et un Deug biologie à Toulouse, j’ai effectué un BTS paysagiste à l’institut de Genech suivi d’un diplôme de paysagiste à Versailles en 2005. J’ai donc été paysagiste quelque temps puis je suis devenu formateur. Je suis passé par un lycée en Seine-Maritime et par le CFA de l’institut de Genech en 2006. Ces deux dernières années, j’étais directeur adjoint dans un lycée agricole près d’Angers. C’était déjà une évolution en soi, mais je voulais un peu plus. Mon épouse, qui est du coin, souhaitait revenir. J’apprécie beaucoup la région, alors ce poste à Savy-Berlette était une vraie opportunité.

Pouvez-vous décrire votre établissement ?

Nous accueillons environ 570 apprenants, dont 300 apprentis, de la 4e à la formation continue. On a des élèves de 13 à 50 ans ! Nous proposons deux grands types de formations : en agroéquipement et en machinisme. Cela représente 19 formations spécialisées. Notre équipe est composée de 29 formateurs et 19 enseignants et nous possédons 4 000 m2 d’ateliers ainsi que 3 hectares de terrains de conduite d’engin. Notre taux de réussite aux examens, toutes formations confondues, est de 92 %.

Vous ne venez pas du tout du monde du machinisme. Est-ce qu’il vous a fallu apprendre deux ou trois choses ?

Disons que j’ai une bonne marge de progression ! Mais je suis très bien entouré, par des équipes très compétentes. Quand on est directeur d’établissement, on est avant tout un chef d’orchestre.

Quels sont les défis et axes de travail de votre établissement ?

Qu’il y ait plus de filles est un premier axe de travail. Actuellement, il y en a six sur 570 apprenants…

Je crois qu’il y a un blocage chez les filles, ce qui est dommage parce que je ne vois pas pourquoi elles ne pourraient pas intégrer les formations qu’on propose. La mécanique est tout à fait accessible aux femmes d’autant qu’elle intègre de plus en plus de numérique, je ne vois pas les compétences qui manqueraient aux femmes pour ça !

Le véritable défi est de garder un niveau d’excellence. Il faut pouvoir recruter des formateurs, or cette tâche est de plus en plus difficile. Nous cherchons des gens qui ont à la fois une compétence technique et une compétence pédagogique.

Pour garder ce niveau d’excellence, il faut aussi conserver le lien avec les entreprises. Ça, ça va car dans quasiment chaque concession du territoire on a un ancien élève !

Des nouveautés ou des projets pour cette année ?

Nous avons lancé un CAP agricole sur la partie lycée. Nous sommes également en train de faire construire un nouveau bâtiment de 2 000 m2, financé en partie par la Région. Il devrait être prêt pour la rentrée prochaine. Face à l’augmentation constante des effectifs, il était nécessaire d’agrandir les locaux.

Dans la région, l’enseignement agricole va bien, il faut le reconnaître. Le fait aussi que l’apprentissage se soit fortement développé, notamment grâce à un changement du discours politique ainsi que les aides gouvernementales, permet cette bonne santé.

Et ce qui est agréable, c’est qu’on sait que nos apprenants trouveront du travail étant donné la demande. Quand nous faisons des enquêtes d’insertion le résultat est sans appel.  

Propos Recueillis Par Eglantine Puel

Lire aussi : Junia : interview de Marie Stankowiak, responsable du département Agriculture et paysages

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