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La fin de campagne 2019-2020 approche pour les betteraviers. L’heure était au bilan début janvier avec huit réunions organisées aux quatre coins du Nord et du Pas-de-Calais par la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). Les difficultés d’arrachage des betteraves rencontrées cette saison étaient au cœur des échanges.
Un manque d’eau puis un trop-plein. C’est ainsi que se résume l’année 2019 dans les parcelles de betteraves. « L’entame des arrachages, dans des sols très secs, a été difficile en septembre mais les fortes précipitations depuis octobre ont nettement compliqué les chantiers », souligne Jean-François Bariseau, directeur adjoint de la CGB Nord-Pas de Calais, lors d’une réunion de Vimy (62), le 6 janvier 2020.
« Il faut voir comment les machines s’enfoncent dans certains champs gorgés d’eau, indique Christophe Mullie, président du syndicat. Impossible de récolter dans ces cas-là ». À ce jour, « il reste environ 100 hectares à arracher, notamment entre Dunkerque et Calais », poursuit Emmanuel Pigeon, directeur de la CGB.
Si, selon Guillaume Wullens, vice-président, “les arrachages ont bien avancé cette semaine dans le Calaisis”, des craintes demeurent quant à l’avenir des betteraves restantes encore en terre, alors que la fermeture des sucreries d’Attin ou de Lillers (62) est prévue dans les prochains jours.
Aux bords des champs, de nombreux silos restent également à collecter. « Avec le retard pris, les sucreries ne traînent pas pour les ramasser », remarque Christophe Mullie. L’élu, comme plusieurs planteurs, a néanmoins déploré « la gestion du bâchage » de ces tas de racines contre les intempéries.
Les betteraviers aimeraient “être prévenus en amont” du bâchage ou du débâchage des silos (prestations réalisées par les services agricoles des sucreries). Ils réclament aussi davantage de soin et de rigueur lors de ces opérations.
Malgré les aléas de la météo et quelques frayeurs liées à la sécheresse estivale, la productivité est au rendez-vous. « Le rendement moyen (90,5 t/ha à 16°, voir tableau ci-dessous) est correct, dans la moyenne des cinq dernières années », annonce Jean-François Bariseau.
« Les résultats sont tout de même très hétérogènes, avec des secteurs à moins de 80 t/ha et d’autres à plus de 100 t/ha”, note Christophe Mullie. En dépit d’un taux de tare terre en hausse en raison de l’humidité des sols (11,5 à 12 % en moyenne), la récolte du Nord et du Pas-de-Calais devrait rester la plus prolifique de France.
Simon Playoult