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Le soleil se couche sur cette première journée de Ferme en ville, ce vendredi 26 mai. Au pied des remparts du Quesnoy, dans l’Avesnois, dans un écrin de verdure qui borde l’étang, quelques chapiteaux sont installés, invitant les visiteurs à la découverte de l’agriculture « la plus saine du monde ».
Ces mots sont ceux du président de l’association à l’origine de la manifestation Ferme en Ville, Novagri.
Denis Bollengier profite de l’inauguration pour rappeler les trois piliers de l’agriculture : son rôle social, son rôle économique et son rôle environnemental.
L’hôte du week-end de la Pentecôte, première magistrate de la commune, est déjà convaincue. Marie-Sophie Lesne, vice-présidente à l’Agriculture à la Région, partage son plaisir d’accueillir « au cœur des fortifications laissées par Vauban ces passionnés d’un patrimoine matériel et immatériel qu’est l’agriculture », et qui constitue, ajoute-t-elle, « l’âme de la France. »
Vice-président de la communauté de communes du Pays de Mormal, Jean-Pierre Mazingue évoque ce territoire de l’Avesnois dessiné par le bocage et l’élevage.
Pour autant, « ce qui manque c’est la pédagogie, où l’on fait goûter, où l’on montre : c’est la plus belle image. » Le maire de Poix-du-Nord « aime cette idée de ferme qui vient en ville », et c’est tout le concept de l’événement. « Visez les jeunes, c’est le meilleur vecteur pour faire comprendre votre métier et ses enjeux », lance-t-il.
Avec près de 400 élèves accueillis le jour-même, le Savoir vert a anticipé.
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Ferme en Ville, pour Patrick Valois, vice-président en charge de la ruralité du Nord, est le symbole du rapprochement entre urbains et ruraux et montre l’importance d’afficher la « mission indispensable de l’agriculture dans le monde dans lequel nous vivons. »
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Le Département pourrait s’impliquer davantage, promet-il. C’est une « vitrine du monde agricole auquel on tient, qui fait notre fierté, qui a besoin de cultiver un lien de pédagogie, de citoyenneté avec ceux qu’elle nourrit », prône Marie-Sophie Lesne, qui suggère que les Hauts-de-France soient « une solution pour notre souveraineté nationale ».
Jean-Christophe Rufin prend la parole pour la FDSEA du Nord « au nom de tous les agriculteurs, il faut rétablir le dialogue avec le grand public, celui même que l’on nourrit ».
Pendant trois jours, petits et grands, habitants de l’Avesnois et au-delà, ruraux et citadins ont (re)découvert l’image d’une agriculture locale qui sait se réinventer, voire se métamorphoser comme lorsque les uns produisent de la spiruline et que les autres élèvent des dromadaires.
« Ils désherbent tout et valorisent 70 % de ce qu’ils mangent ! », relève Julien Job, qui se targue de faire jurisprudence en ce qui concerne la commercialisation de lait de chamelle.
Les 26, 27 et 28 mai, plus de 12 000 visiteurs ont parcouru les allées, admiré les fruits et les légumes, les animaux, les visages.
Louise Tesse