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Mardi 16 novembre à Péruwelz en Belgique, l’heure était au bilan pour le projet Interreg « Filière AD-T ». Ce projet financé par des fonds européens a promu durant cinq ans une filière agroalimentaire durable sur la zone transfrontalière. Il se terminera en mars 2022. Son but : accompagner les PME agroalimentaires belges et françaises dans leurs projets de développement transfrontalier.
« Le travail s’est divisé en quatre axes, détaille Stéphanie Dury, inspectrice générale à l’agence Hainaut développement : mettre en réseau les acteurs de la filière, promouvoir les savoir-faire transfrontaliers (avec notamment une carte interactive sur le site du projet, NDLR), accompagner les PME dans leur développement et encourager l’alimentation durable. »
« Nous avons aussi monté un module d’accompagnement des citoyens vers une alimentation durable, explique Cathy Gautier, directrice du Groupement régional pour la qualité alimentaire. Contraintes économiques, temps pour faire les courses de plus en plus limité… Nous avons décidé de proposer des actions. » Coaching de foyers, exposition itinérante, accompagnement de salariés sur leur lieu de travail…
Côté TPE-PME, rencontres B to B et visites de salons et de grandes enseignes pour identifier les tendances ont rythmé les cinq années de projet… « Pour de nombreuses entreprises, passer la frontière est un grand pas, reconnaît Geert Dangreau, chef d’unité à POM West-Vlaanderen. Nous avons utilisé deux méthodes : les sessions collectives sur les grands défis des entreprises transfrontalières et le coaching individuel. » 19 opérateurs se sont associés pour les entourer : A Pro Bio, le Comité de promotion Nord-Pas de Calais, le département du Nord, les parcs naturels du Hainaut et de l’Avesnois…
« Notre entreprise a trois ans, dont un an et demi de R & D et un an et demi de Covid, témoigne Denis Hennebert, cofondateur de la Préserverie, entreprise lilloise spécialisée dans les denrées en conserve. France, Flandre, Wallonie… Ce ne sont pas les mêmes marchés, cela demande des choix difficiles pour une petite structure. » « Les habitudes de consommation ne sont pas les mêmes, opine Vincent Stievenart, dirigeant de la distillerie belge Gervin. Ce que j’ai vu aux salons Tavola ou Gourmet Sélection et pendant le safari food organisé à Paris et Bruxelles, je l’ai mis en application. Sans amener de business à proprement parler, cela a fait mûrir des choses dans mon esprit. »
Lucie De Gusseme
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