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Porketto est actuellement à la recherche d’une trentaine de salariés. L’objectif : faire fonctionner sa nouvelle unité de transformation de viande de Wancourt (62). Fabricant de pâtes fraiches installé à Chiry-Ourscamp (60), l’entreprise Pastacorp est, elle, en quête d’employés spécialisés. Toutes deux témoignent de leurs difficultés et stratégies pour recruter.
Ancrées depuis plusieurs années sur leur territoire, elles font partie des fleurons de l’agroalimentaire des Hauts-de-France. Pourtant, les entreprises Porketto et Pastacorp doivent jouer des coudes pour garnir leurs effectifs.
Porketto est en plein renouveau. Détruite par un incendie en 2020, elle reprend vie dans la commune de Wancourt (62), près d’Arras. « Notre nouvelle unité de transformation de viande de porcelet doit entrer en fonctionnement dans les prochaines semaines, annonce Sandrine Braure, dirigeante. Trente salariés sont prêts à reprendre le travail, mais nous recherchons 30 autres personnes, 15 dans l’immédiat et 15 dans les mois à venir. » Travailler au milieu des lignes d’abattage, de découpe et de conditionnement peut rebuter certains candidats.
Porketto s’est donc mobilisé pour tenter de parfaire les conditions de travail. « L’ergonomie du site a été repensée en amont de la fabrication des machines sur une multitude de taches du quotidien », explique Sandrine Braure. Le transformateur du Pas-de-Calais assure avoir aussi optimisé 100 points de bien-être animal au sein de ses futurs locaux. « Aujourd’hui, il est essentiel de soigner le cadre de travail et l’image de l’entreprise, poursuit la responsable. Malgré tout, nous rencontrons des difficultés de recrutement. Il nous faut aller au-devant des gens pour présenter nos activités et les opportunités d’emplois. ». Porketto a ainsi organisé un job dating le 21 septembre à Arras en partenariat avec Pôle emploi.
PME de l’Oise, Pastacorp emploie 240 salariés. Le fabricant de pâtes fraîches, notamment pour la marque Lustucru, a plusieurs postes à pourvoir sur-le-champ en CDI, CDD ou en apprentissage. « Nous avons des problématiques de recrutement pour le service maintenance, en particulier des électromécaniciens ou électriciens, ainsi que des conducteurs de lignes de conditionnement, fait part Émilie Vanderbecq, adjointe au DRH. Ces métiers connaissent une réelle pénurie de candidats. »
Pour inverser la vapeur, Pastacorp communique elle aussi sur les possibilités de carrière en industrie. « Nous nous montrons sur les réseaux sociaux et les forums, déclare Émilie Vanderbecq. Nous essayons de rendre plus attractive et moderne l’image de l’agroalimentaire. » Pour elle, la crise sanitaire joue un rôle dans le manque d’attrait pour la filière. « Le Covid a laissé des traces, les jeunes ne s’orientent plus vers l’agroalimentaire, par méconnaissance ou peut-être préjugés. Cette année, nous remarquons que le nombre de postulants par poste est en nette diminution. » De nouveaux enjeux à relever.
Simon Playoult