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” Même si nous n’en faisons aujourd’hui que 5 000 par an, notre objectif reste de parvenir à 10 000 installations aidées par an d’ici 2027 “, a indiqué François-Etienne Mercier, vice-président JA lors de la conférence de presse de rentrée du 27 janvier. L’objectif lui semble d’autant plus réaliste et réalisable que le budget de la PAC 2023-2027 consacré à l’installation est passé de 2 % à 3 % soit une augmentation de 50 %. ” Grâce à JA et au Conseil européen des jeunes agriculteurs “, a-t-il précisé.
Mais attirer des nouveaux profils, y compris ceux non issus du milieu agricole (NIMA) suppose d’avoir un niveau de formation suffisant. ” Coupler l’aide à l’installation à un diplôme de niveau IV (baccalauréat, ndlr) était indispensable “, a justifié François-Etienne Mercier. De même, convaincre de futurs exploitants de rejoindre le secteur suppose d’avoir des filières structurées et rémunératrices, ” ce qui passe aussi par une sécurisation du revenu et une pleine application de la loi Egalim 2 “, a renchéri Guillaume Cabot, vice-président de JA.
Il n’est d’ailleurs pas question pour JA de brader les produits agricoles et si la grande distribution doit avoir des produits d’appel ” nous sommes d’accord mais pas sur les produits agricoles et alimentaires français “, a soutenu Samuel Vandaele, président de JA.
Installer des jeunes agriculteurs c’est aussi leur permettre d’accéder au foncier. Or certains prix deviennent aujourd’hui prohibitifs pour de jeunes diplômés, ce qui empêche les installations et en réduit le nombre. Si JA salue la loi Climat et Résilience d’août 2021 qui envisage de diviser par deux sur dix ans l’artificialisation des terres agricoles, ” il faut maintenant passer aux actes “, a insisté Basile Faucheux, vice-président JA . Il a émis l’idée d’avoir un registre unique répertoriant les propriétaires et locataires de chaque terrain. ” Car dans les dix ans à venir, un quart de la surface agricole utile va changer de mains “, a-t-il argumenté.
Comme la FNSEA, les jeunes agriculteurs appellent de leurs vœux une loi foncière qui était promise pour l’actuelle mandature. ” Nous espérons qu’elle verra le jour lors de la prochaine. Elle sera l’un des points clés du futur quinquennat “, a affirmé Basile Faucheux.
JA souhaiterait aussi matérialiser, une fois pour toutes, leur Point accueil formation installation transmission (PAFIT) qu’il travaille de concert avec les Chambres d’agriculture. Réussir son installation c’est également ” aider les cédants à préparer leur départ, à le soutenir par des mesures fiscales, sociales “, a plaidé Guillaume Cabot. C’est aussi profiter de ce moment pour relever le défi climatique et inscrire les jeunes générations dans les enjeux de la captation carbone. Ainsi Samuel Vandaele souhaite ” trouver un vrai projet européen sur le stockage de carbone “, et proposer à terme des produits bas carbone aux consommateurs. Le prochain congrès JA se tiendra au Havre (Seine-Maritime) les 30, 31 mai et 1er juin.
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