Votre météo par ville
Informer les agriculteurs pour les aider à optimiser leurs interventions aux champs : c’est le principal objectif du bulletin de santé du végétal (BSV). Le réseau d’épidémiosurveillance est, dans les Hauts-de-France, constitué de coopératives, de négoces, de chambres d’agriculture, d’organismes de développement, d’acteurs des différentes filières et des instituts techniques.
Chaque semaine paraît un état sanitaire des cultures (stades de développement, observations des ravageurs et des maladies, présence de symptômes), une évaluation du risque phytosanitaire, en fonction des périodes de sensibilité des cultures et des seuils de nuisibilité des ravageurs et maladies, ou encore des messages réglementaires.
Dans le Nord-Pas de Calais, 35 parcelles ont été observées cette semaine en pommes de terre. Elles sont entre les stades floraison (14 % des parcelles) et début sénescence (deux parcelles). La majorité est au stade développement des fruits (63 %). Des repousses physiologiques ont été observées sur gros tubercules sur variété Fontane.
15 % des parcelles observées montrent de légers symptômes supposés d’alternaria (quelques feuilles avec symptômes).
Attention, la météo reste très favorable au mildiou au moins jusqu’au week-end. Quelques symptômes pour la plupart assez modérés ont été observés cette semaine dans le Nord-Pas de Calais. Mais les parcelles et l’environnement restent pour le moment globalement sains. Il faut rester vigilant et bien suivre ses parcelles car des sorties de taches pourraient être observées. Des retards dans la protection, des lessivages ou des délais sans pluie non respectés ont été signalés. Observez notamment les démarrages et croisement de rampes, fourrières, zones d’obstacle, zones basses, côté de la parcelle soumis aux vents dominants.
Cette semaine 41 parcelles ont été observées en betteraves, dont 35 avec des observations de maladies. L’évolution des maladies foliaires reste pour le moment assez lente. 38 % des parcelles du Nord-Pas de Calais sont encore en absence de protection. Pour l’ensemble de la région, trois quarts des parcelles ont une seule protection.
La présence des pégomyies et de noctuelles défoliatrices reste stable avec 10 parcelles signalant leur présence. Le seuil indicatif de risque est de 50 % de plantes avec galeries et présence de larve pour les pégomyies et traces de morsures ou déjections récentes pour les noctuelles défoliatrices.
Quelques rares traces de jaunisse virale sont observées dans la région. Attention de ne pas confondre les symptômes de jaunisse avec ceux de punaise, pour ces derniers une piqûre se situe sur la nervure principale.
Pour les oignons et les poireaux, vigilance vis-à-vis des maladies (mildiou, notamment, et vol de la mouche mineuse du poireau). En courgette, des cas d’oïdium sont signalés. En chou, soyez vigilants vis-à-vis des chenilles et pucerons, les conditions météorologiques prévues pour les jours prochains seront défavorables à leur développement, à l’inverse des altises et des aleurodes. En pois et épinards, la pluie compliquent la fin de campagne et les implantations. En carotte, augmentation de la pression alternaria et en haricot, premiers signalements de sclerotinia.
En salade, la pression des pucerons est élevée dans certaines parcelles. Des auxiliaires ont été observés cette semaine dans quelques parcelles : pupe de syrphe, larve et œufs de chrysope. Dans les parcelles fortement infestées, les auxiliaires ne sont actuellement pas assez nombreux pour permettre une régulation naturelle.
En endive, vol des mouches de l’endive en cours et cas d’alternaria signalés. Pour rappel, le cycle de la mouche de l’endive se décompose en quatre phases : le stade œuf (quatre à huit jours) ; différents stades larvaires (23 à 27 jours) ; la nymphose (20 jours) ; l’adulte, ailé, qui peut vivre jusqu’à 30 jours.
L’étape délicate est la récolte des racines : si des œufs de mouches sont pondus dans les collets, les larves vont ensuite éclore et faire des dégâts durant le forçage. Sa présence en parcelle peut être détectée grâce aux piqûres qu’elle effectue sur les feuilles.
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