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Cet été 2020 a encore été marqué par la sécheresse. “Mais depuis mi-août, des températures plus clémentes et des pluies éparses ont permis aux prairies de redémarrer leur pousse, souligne le Gnis dans un communiqué du 27 août. Toutefois les plantes ont besoin de se reconstituer et supporteront mal un surpâturage.”
Le Groupement national interprofessionnel des semences et plants conseille de solliciter les cultures dérobées fourragères qui peuvent être une solution pour reconstituer des fourrages. Une trentaine d’espèces sont utilisables.
En cette fin août, “certaines ne sont plus à préconiser car exigeantes en chaleur, souligne toutefois le Gnis. C’est le cas des sorghos, du moha, du millet. D’autres sont aussi à éviter car elles ne passeront pas l’hiver et si on veut en tirer parti au maximum, il faut les semer plus tôt. C’est le cas du trèfle d’Alexandrie, des pois de printemps et des vesces de printemps.”
Le Gnis met en avant ces différentes solutions : les ray-grass d’Italie, les brassicacées (colza fourrager, chou, radis fourrager, navet fourrager, la navette fourragère), les céréales, les pois et vesces d’hiver, le trèfle incarnat.
L’interprofession liste également les questions clés à se poser avant de semer :
“Attention, si l’on souhaite semer un mélange d’espèces pour qu’elles produisent en décalé, il faut additionner les doses de semis, rappelle le Gnis. Par contre, lorsque le choix se porte sur une production simultanée, le semis doit être au prorata de chacune des espèces. “
Voici les différents scénarii mis en avant par le Gnis, selon les attentes de chaque agriculteur :
Retrouvez notre article sur l’application que le Gnis a mise au point pour trouver LA plante qui comblera les attentes des agriculteurs en matière de fourrages.
“À cette date, il est encore envisageable de réaliser des sursemis d’espèces rapides d’implantation”, poursuit le Gnis dans son communiqué. Et de citer : “le ray-grass anglais, mais aussi ray-grass d’Italie ou hybride. Même si ces deux espèces sont peu pérennes, elles peuvent convenir pour une situation d’urgence.”
Pour réussir le sursemis, il y a quelques étapes à respecter : “intervenir sur une végétation rase, ouvrir le sol avec un outil à disques ou à dents, loger la graine à 1 cm dans la terre franche (et pas dans la matière organique que l’on trouve en surface), rouler avec de préférence un rouleau cranté et surveiller la levée. “
Que l’on soit en cultures dérobées ou en sursemis, deux points sont essentiels, souligne enfin le Gnis : “la qualité de la semence et la qualité de l’implantation. Ces techniques dépendent de la disponibilité du matériel sur l’exploitation ou localement, ce qui permettra également limiter les coûts.”
Lucie Debuire