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“Si vous vous perdez, il suffit de crier, rassure l’un des animateurs alors qu’il finit de transmettre ses consignes. On ne viendra pas vous chercher, mais ça nous fait toujours bien rire !” Le ton est donné. Il est 15 h 30. La troupe s’élance.
Les huit enfants de 5 à 8 ans et leurs accompagnatrices sont prêts à en démordre. En ce samedi de fin juillet, le labyrinthe de maïs implanté à Avelin (59), dans la métropole lilloise, est bondé. “Ce que l’on peut dire c’est que la fréquentation est très bonne et que les gens sont contents“, résume Pop corn, franchise spécialisée dans l’installation de ces labyrinthes.
C’est la première fois que Marie-Anne Hemelsdael, éleveuse laitière à la ferme des Anneaux, met sa parcelle de cinq hectares de maïs à disposition pour cette activité saisonnière. Mi-juin, l’équipe de Pop-corn est venue tracer les cinq kilomètres de sentiers. “Les pieds étaient hauts d’environ 40 centimètres, se souvient Alexandre Siebert, l’un des sept employés de la franchise à Avelin. On les a arrachés à la main et à la binette. C’était cinq jours intenses !“
Aujourd’hui, les maïs dépassent les deux mètres. Notre groupe a choisi le parcours “jeux de bois”. Six étapes avec des jeux flamands semés tout au long des sentiers. “Il y a aussi l’option “jeu de piste” pour les plus de 7 ans avec des énigmes sur la pierre philosophale, ajoute Alexandre Siebert. Les parcours durent en moyenne 1 h 30.”
La fine équipe tourne un peu en rond, revient sur ses pas régulièrement, reste groupée. Les uns trouvent des repères parmi les épis de maïs, les autres sont bel et bien perdus.
Après trois étapes, le chemin revient au point de départ. L’occasion d’une pause sucrée. “Ce qui est intéressant c’est que l’on place nos produits en vente, remarque Marie-Anne Hemelsdael. Plutôt que des produits industriels, les clients privilégient l’artisanal.“
L’agricultrice propose ses gaufres fourrées à la vergeoise, mais aussi ses glaces fermières en pot individuel à la dégustation. Vanille, fraise, spéculoos, café, chocolat, fraise et… pop-corn. “On a travaillé sur la glace au maïs, indique Marie-Anne Hemelsdael. Je trouvais que c’était assez fade, cela a le même goût que le maïs dans l’assiette. On a donc testé au pop-corn : on retrouve ce côté caramélisé, c’est beaucoup plus sympa.” Rassasié, le groupe repart pour les dernières épreuves.
Depuis son ouverture le 4 juillet, le labyrinthe accueille des particuliers, des familles, des centres de loisirs, des instituts médicaux, des collègues en équipes. “Cela permet de faire une activité de plein air qui mélange nature et divertissement“, remarque Alexandre Siebert.
Le concept est né en 2009 en Bretagne et a depuis conquis la France entière. Pop corn compte une trentaine de franchisés, dont deux dans le Nord et le Pas-de-Calais. Si le pic d’activité est en juillet-août, l’activité se prolonge jusqu’à la récolte. “Nous sommes indemnisés sur la perte de récolte, précise Marie-Anne Hemelsdael, et selon les barèmes de Pop-corn.” La franchise estime entre 20 et 25 % la surface utilisée pour le labyrinthe. “Avec la météo sèche, on avait prévu cette année du maïs ensilage. Vu la date de récolte, ce sera plutôt du maïs grain, remarque l’agricultrice. L’an prochain, on anticipera avec du maïs grain.” Marie-Anne Hemelsdael peut aussi compter sur une fréquentation “légèrement en hausse” de son point de vente, à quelques pas du parking où se garent les clients du labyrinthe.
La troupe s’engage dans la dernière épreuve : un mini-labyrinthe dans le labyrinthe. La mission : trouver les panneaux, reconnaître les légumes qui y figurent et les compter. “Concombre ? Raté, c’est une courgette.“
Pour sortir du labyrinthe, il ne reste qu’à ouvrir la porte à code à l’aide des indices semés parmi les légumes. “Combien de petits pois déjà ?” La porte s’ouvre. Le groupe est libre. Poussiéreux, fatigué, mais libre. Il est 18 h.
Louise Tesse
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