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Le bocage boulonnais et ses linéaires de haies à entretenir ont inspiré un projet à cinq agriculteurs. Ils souhaitent valoriser localement en énergie le bois issu de l’entretien des haies. Ils viennent de créer une association, Boulonn’haies durables, pour structurer leur projet. Vincent Bertin, agriculteur à Bournonville, participe à l’aventure. Il a répondu à nos questions.
Au départ, trois agriculteurs du groupe se sont équipés en chaudière bois pour utiliser une partie du bois issu de leurs haies. Voyant là une opportunité de valorisation, ils ont souhaité aller plus loin en nouant des partenariats sur le territoire.
Aujourd’hui, nous avons deux projets en cours : un pour approvisionner la future chaufferie de la maison du Parc naturel des caps et marais d’Opale à Le Wast et un avec la commune de Wirwignes dont la chaufferie doit être inaugurée en octobre.
L’association Boulonn’haies durables est née le 16 septembre 2020. Nous sommes pour l’instant cinq agriculteurs à en faire partie. Il s’agit, en plus de moi, de Pierre-André Delannoy (Longfossé), Christophe Leleu (Wirwignes), Philippe Saint-Georges (Lottinghen) et Thierry Compiègne (Wirwignes). L’association a aussi vocation à accueillir des membres non-agriculteurs. Élus locaux, représentants du territoire ou même particuliers intéressés par la démarche sont les bienvenus.
L’objectif est de structurer une filière locale de valorisation du bois issu de l’entretien de nos haies. Une fois ces haies transformées en plaquettes de bois, cela permettra d’approvisionner des chaudières publiques ou privées locales.
Elle va permettre de nous faire connaître et de pouvoir communiquer pour pouvoir trouver d’autres débouchés pour valoriser nos haies. On va pouvoir notamment répondre aux appels d’offres des collectivités.
Après avoir été coupées et broyées, les plaquettes de bois sont stockées et séchées durant six mois. Il faut ensuite effectuer un contrôle qualité en vérifiant notamment la granulométrie des copeaux de bois. Ils doivent respecter un certain calibre pour ne pas perturber le bon fonctionnement des chaufferies.
Nous avons aussi dû réaliser une cartographie de nos linéaires de haies pour organiser les chantiers d’entretien et gérer les stocks sur pied et coupés.
Propos recueillis par Virginie Charpenet