Lors de son intervention au Sénat, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a affirmé à maintes reprises la notion de synergie entre la performance agricole et la production d’électricité. « Celle-ci doit rendre un service à celle-là et ne pas s’y substituer », a-t-il insisté. Premiers principes à respecter pour qu’une installation puisse prétendre être agrivoltaïque : être réalisée sur des surfaces déjà artificialisées et que l’activité agricole soit « significative » et cela dans la durée.
Julien Denormandie a aussi déclaré que le droit de l’urbanisme dans ce domaine sera précisé : « Les projets au sol sont déjà soumis à autorisations d’urbanisme, mais cette règlementation fait appel à des notions qui sont mal définies ». En effet, les autorisations d’urbanisme spécifient certes que le projet agrivoltaïque doit être nécessaire ou compatible avec l’activité agricole, « mais sans plus de précisions ». Conséquence : « Cela donne lieu à des interprétations très différentes selon les territoires ». Un principe important énoncé par le ministre est celui de la pérennité du respect des conditions. Pour cela, un suivi de l’activité agricole pourrait être assuré « par des mécanismes de contrôles, et de sanctions en cas de non-respect ».
L’Afnor (Association française de normalisation) vient de mettre en ligne le référentiel du premier label sur l’agrivoltaïsme, destiné aux projets photovoltaïques sur des cultures agricoles, a-t-on appris auprès d’elle le 5 janvier. Pour décrocher ce label, les agriculteurs et développeurs photovoltaïques doivent pouvoir certifier qu’ils respectent un certain nombre de critères liés aux services apportés et au degré d’artificialisation. Par exemple, le taux de couverture de la surface agrivoltaïque doit être inférieur à 50 % de la surface cultivé.. L’occupation du sol induite par l’installation d’une structure agrivoltaïque doit être limitée à 10 % de la surface sous structure agrivoltaïque.
Par ailleurs, les projets doivent procurer un service à l’exploitation agricole, comme la protection face aux aléas climatiques, et le démontrer. Ainsi, tout projet labellisé doit être accompagné d’une zone témoin, qui a pour but de continuer d’accumuler un retour d’expérience, et d’apporter des preuves des bénéfices apportés par la structure agrivoltaïque. Si des dégâts (brûlures, gel, grêle) ont été constatés en zone témoin, ils doivent être moindres sous la structure agrivoltaïque. Un autre label dédié à l’élevage pourrait bientôt suivre.
Lire aussi : Le bioéthanol veut sa part du gâteau
Actualité
Environnement, Politique, Société
Actualité
Consommation, Environnement, Nature, Société
Actualité
Environnement, Politique, Société
Actualité
Agroalimentaire, Économie, Environnement, Société
Ecoutez son histoire !
par Justine Demade Pellorce
<< Gérante de la brasserie Thiriez, Clara parle de son parcours - venue pour 3 mois... il y a 11 ans ! >>
écouter